Après l'immense succès sur les planches de “Bnat lalla Mennana", une œuvre qui s'inspirait de «La Casa De Bernarda Alba» de l'Espagnole Garcia Lorca, la pièce de théâtre a été adaptée au petit écran par la chaîne 2M.C'est désormais une série de trente épisodes, dont le scénario est écrit par Nora Skalli aidée de Samia Akariou et Rafika Ben Maïmoun et des écrivains Rachid Zaki et Narjiss El Moudden. Réalisée par Yassine Fennan, la série réunit une flopée d'artistes dont Nora Skalli, Nadia El Alami, Saâdia Azegoun, Saâdia Ladib, Samia Akariou, Hind Essaâdi, Naima Elmcherki et Yassine Ahjame. Dés le début de sa diffusion sur la chaîne d'Aïn Sebaâ, “Bnat lalla Menana" a ébloui les téléspectateurs. Les actrices, issues de l'institut supérieur de l'art dramatique et d'animation culturelle, brillent par leurs performances. Les rôles et les textes sont soigneusement choisis. La série est vraiment bonne sur toute la ligne : acteurs, choix de la ville, décors et paysages. Dans un cadre typiquement marocain, on retrouve aussi “Amtal et Maâni" (adages et proverbes). Quant à l'histoire, elle est issue d'un fait social connu : la femme enfermée chez elle et tout contact avec l'extérieur lui est interdit. «Bnat Lalla Mennana» traite de ce problème, que vivent encore certaines femmes malheureusement, afin d'y mettre fin. Tous ces éléments, entre autres, font que la série soit d'une qualité, de loin, meilleure que ce qu'on a l'habitude de voir sur nos chaines marocaines. C'est vraiment d'une qualité meilleure que celle de ce que les marocains ont l'habitude de nous offrir », témoigne Selma Raiss El fenni, une jeune journaliste. L'histoire se déroule au nord du Maroc, précisément à Chechaouen, l'une des plus belles villes du Maroc, où vivent quatre sœurs sous l'autorité d'une mère despotique, qui veut les mettre à l'abri des hommes, une famille conservatrice, désunie du monde extérieur, les filles cherchent la liberté et l'indépendance, elles parachèvent par la révolution en utilisant les vielles expressions “jebli “ en compagnie d'une très belle décoration avec une vigoureuse performance des héroïnes. « L'idée du feuilleton est très originale, il met le point sur des problèmes absolument socioculturels au Maroc, il traite les obstacles de la gente féminine dans un milieu conservateur, tout en citant le jeu fabuleux des héroïnes et la décoration agréable», estime Oumaima, Femme au foyer. « La série reflète la mentalité traditionnelle des marocains, elle ouvre les yeux sur l'esprit conservateur des marocains, du côté des actrices, elles sont toutes belles et talentueuses. «Bnat lalla Mennana», c'est vraiment tout ce qu'il y a de mieux dans la programmation nationale de ce Ramadan », affirme Fatima Ezzahra étudiante. «Honnêtement, ‘Bnat lalla mennana' est une grande production audiovisuelle de “ Disconnected" en respectant toutes les mesures techniques, artistiques et esthétiques de ce genre télévisuel. Le vert et le bleu, deux nuances qui ont marqué l'image ce qui a donné une teinte magique avec la franchise du jeu d'acteur, la dramaturgie du scénario, la puissance du décor et l'originalité de l'idée qui aborde un Maroc du nord tel qu'il est avec son vestimentaire, son dialecte, et le caractère nordique », affirme kawtar Addali, une chargée de production audiovisuelle. « Je ne pense pas que c'est une bonne idée dans l'ensemble de travailler sur une pièce de théâtre et l'adapter en série, C'est une aberration en soi...la pièce perd toute sa splendeur et rentre dans le circuit de la monotonie...c'est ce qui est arrivé avec le film “3okba lik" qui revient pour sa 2emme année consécutive pour traiter le même sujet », témoigne Zineb, un jeune médecin.