L'Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC) prévoit le lancement en 2012 de conventions de partenariats avec différents organismes, dans le cadre de la mise en place des mesures destinées au renforcement des partenariats et alliances objectives pour la lutte contre la corruption. Plusieurs institutions ont été ainsi approchées pour consultations, eu égard à leur importance dans le domaine de prévention et de lutte contre la corruption, selon un document de l'ICPC qui co-organise à Fès (19-21 décembre) la troisième session de la Conférence annuelle du Réseau arabe pour le renforcement de l'intégrité et la lutte contre la corruption. Ces organismes concernent le ministère de la justice, le département de l'Intérieur, notamment pour le volet relatif aux collectivités locales et à la coopération avec l'Inspection générale de l'administration territoriale, et le ministère de l'économie et des finances, en particulier avec l'Inspection générale des finances. En parallèle avec les conventions de partenariats et de coopération, l'ICPC s'attèle aussi à la mise en place d'une démarche visant à encourager l'élaboration et l'appropriation des chartes des valeurs et codes déontologiques dans différents secteurs, administrations et entreprises. Depuis 2009, l'ICPC avait procédé à la mise en place de plusieurs conventions avec différents acteurs dans divers secteurs. Le degré d'avancement diffère, selon l'Instance, de chaque secteur et ses spécificités propres. Dans le secteur de la santé, la convention signée avec le département de la santé constitue “ la consécration de plusieurs étapes de coopération “ entre l'ICPC et ce ministère. L'instance estime que le département de la Santé a été éligible à cette coopération, étant donné qu'il se distingue par “ une prise de conscience relativement avancée sur le phénomène de la corruption “, comme en témoigne l'adoption d'un programme de lutte inscrit dans le cadre de la stratégie du secteur pour la période 2008-2012, doublé d'actions de sensibilisation et d'information des usagers. Dans le même sillage, l'étude conjointe réalisée entre l'ICPC et le ministère a permis d'approfondir la connaissance du phénomène de la corruption au niveau de ce secteur et d'évaluer les dispositifs mis en place. Elle a donné lieu à l'élaboration d'une cartographie d'une quarantaine de risques. Avec le secteur de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, l'ICPC avait conclu, le 14 septembre dernier, une convention engageant le ministère de tutelle et cinq fédérations nationales opérant dans le domaine de l'urbanisme, des BTP et de la promotion immobilière. Le secteur du transport routier a été aussi visé par les efforts de lutte contre la corruption. Une étude du phénomène de la corruption et du dispositif de prévention et de lutte a été réalisée conjointement entre le ministère des transports et l'ICPC. La convention de coopération entre les deux institutions, programmée pour être conclue incessamment entre les deux institutions, est en cours d'élaboration. Dans le domaine de l'éducation nationale, l'ICPC et le ministère ont conclu une convention de partenariat qui porte notamment sur l'intégration efficace des valeurs de transparence, d'éthique et d'intégrité dans le cursus scolaire, la formation des professionnels de l'éducation aux méthodes d'enseignement de ces valeurs et la promotion de la recherche scientifique en matière de lutte contre la corruption. Sur le plan économique, l'Administration des douanes a lancé, en partenariat avec la Confédération générale des entreprises marocaines et l'ICPC, un Observatoire de l'Ethique douane/secteur privé. Cet Observatoire est chargé de recueillir les informations auprès des opérateurs, usagers et associations professionnelles, identifier les niches de corruption, formuler des propositions de réforme, suivre la mise en oeuvre des recommandations et publier écrits périodiques et rapports annuels pour renseigner sur l'évolution du phénomène et rendre compte des résultats atteints. Placée sous la thématique des “mécanismes pour le renforcement de la participation collective dans la lutte contre la corruption et les perspectives de son développement dans les pays arabes”, cette troisième session est également organisée par le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Réseau arabe pour le renforcement de l'intégrité et la lutte contre la Corruption.