«Tamawayt», un festival qui confirme la volonté de ses organisateurs à aller de l'avant. Avec des modestes, cette manifestation qui vient de s'achever fin de la première semaine de juillet réunit des poètes et musiciens du Maroc et de l'étranger, mais se veut aussi un carrefour des différentes expériences et des différents genres. Azeddine Tastif étale ici les autres enjeux de ce festival. Al Bayane : Que pouvez-vous dire de la sixième édition ? Azeddine Tastift : Nous avons à vrai dire rempli tous les critères de la réussite de cette manifestation. Une présence de marque de la part de poètes, musiciens et interprètes nationaux et internationaux, une organisation qui a respecté dans une marge mesure les promesses tenues et un public qui a répondu présent et a été d'une discipline infaillible. Donc, nous avons au sein de notre association estimé que la sixième édition a bel et bien connu un succès indiscutable. Pourquoi la musique et la poésie ? C'est un choix, pas plus. Nous avons estimé que ces deux créneaux marchent ensemble, et sont du coup indissociable. En plus de cela, nous avons remarqué que la musique commence à perdre sa singularité en tant que genre à part, et qu'elle est souvent intégrée dans les chansons, ce qui lui ôte une certaine particularité. Chez nous, la musique retrouve toute sa splendeur et toute son intimité. Les deux composantes essentielles de ce festival, à savoir la musique et la poésie font partie d'un mariage sacré. Nous avons aussi consacré ces liens, grâce à l'accompagnement artistique mutuel de ces deux types d'expression. Un plaisir que le public commence à apprécier et à savourer. Qu'est ce qui a distingué le programme de cette année ? Une affiche attractive. Outre les locaux et nationaux, tels les poètes Mohamed Abed, Mekki Naciri, le musicien Mustapha El Ouardi, Moha Malal, la soprano Samira Kadiri, la chanteuse amazighe Saida Titrit, il y avait aussi une présence internationale en la personne des poètes irakien Marouan Tamer, algérien Bouzid Harzllah, espagnol Antonio Erolla, tunisien Hadi Jaziri. Et les jeunes de la région ? Nous avons bien pensé à cette catégorie, bien évidemment. Et cette année, nous avons servi sur un plateau d'or les jeunes affidés de la chanson amazighe qui ont été au rendez-vous avec les groupes de Moha Malal et du groupe Tawarguit, sans oublier le chanteur rifain Said Zerouali. Et les enjeux de ce festival ? L'on est dans le culturel, dans l'artistique, mais il faut dire aussi que notre enjeu majeur reste l'animation culturelle de cette ville touristique, afin de contribuer à la dynamique touristique et d'ériger Ouarzazate en tant que destination touristique de marque, grâce à son potentiel naturel, humain, mais aussi culturel. La ville doit disposer d'un cachet qui la distingue des autres destinations.