Un brin d'air féminin souffle sur l'union nationale des ingénieurs marocains (UNIM) .Badiaâ Aârab, jeune ingénieur, lauréate de l'IAV vient d`être élue à la tête de cette instance syndicale lors de la réunion de la commission administrative consacrée à l'élection du bureau national qui s'est déroulée, samedi dernier, à Rabat. Vétérinaire de formation, elle compte à son actif plus de 15 ans d'expérience professionnelle. Certes, son accession à ce poste vient aussi couronner plusieurs années de militantisme au sein de l'UNIM., où elle s'est vue confier auparavant la mission de secrétaire général. Une première : composée de 19 membres, cette nouvelle structure a vu l'accession de 5 autres femmes ingénieurs. Il s'agit en l'occurrence de Nadia Sbatte, Rachida Oukhtare, Yamna Babaou, Rachida Ghamri et Ouassima Lachquar. Soit un pourcentage de plus de 31% de l'ensemble du bureau national. Au terme de la réunion, il a été décidé de charger le nouveau bureau d'élaborer une plateforme pour l'évaluation des travaux du 7 e congrès et la préparation d'un plan d'action pour les trois années à venir. Les documents seront ainsi soumis à la prochaine réunion de commission administrative qui aura lieu le 29 septembre 2012. Notons par ailleurs que cette rencontre a été marquée par l'élection de deux militants du PPS au sein du bureau national. Mehdi El Aarabi et Mohamed Benhafoune sont tout à fait conscients de leur nouvelle mission. «Nous nous sommes portés candidats pour servir la cause des ingénieurs tout en restant fidèles aux principes de l'UNIM», souligne d'ailleurs Benhafoune à Al Bayane. Et d ́ajouter «le défi est de taille et le changement ne vient que par l'action». Rappelons au final que l'organisation du métier de l'ingénieur pose toujours problème, surtout du côté juridique. Le manque de lois assez efficaces régissant le secteur profite amplement à certains investisseurs dans le secteur privé. On constate que dans plusieurs secteurs nécessitant des compétences de haute pointure, les recrutements se font d'une manière aberrante, se contentant des diplômes de bas niveau. Ce qui aura des impacts négatifs sur le développement de l'économie nationale. L'Etat devrait certainement intervenir pour imposer des obligations et des normes, surtout pour certaines entreprises qui s'adonnent aux métiers de l'ingénierie sans avoir ni l'habilité ni les compétences requises pour exercer la profession. En fait, le Maroc figure parmi les rares pays arabes ne disposant pas de l'Ordre des ingénieurs, habileté à valider les diplômes. Ce qui a ouvert la porte devant les écoles privées pour la formation en vrac d'ingénieurs dont le niveau laisse largement à désirer.