Le Maroc est entré, mardi, en pleine «campagne internationale pour briser le siège d'Al-Qods», à l'issue du lancement à Rabat des festivités programmées dans différentes villes du pays dans le cadre du soutien à la lutte du peuple palestinien pour créer son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale. A Al Qods, la situation est alarmante et sans un réveil massif de toutes les forces éprises de paix, tous les vestiges musulmans et chrétiens dont en premier la mosquée d'Al Aqsa risquent tout simplement d'être détruits. La ville sainte subit en effet une judaïsation outrancière dans le but d'en faire la capitale éternelle et indivisible de l'Etat hébreu et sans un sursaut de cette sorte pour la sauver, elle risque à terme d'être vidée de ses habitants arabes et de tout ce qui rappelle son histoire musulmane et chrétienne et un symbole de paix mondiale. S'exprimant lors d'un point de presse, donné à cette occasion au siège de l'Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne (AMSLP), Said Khaled Al Hassan coordonnateur de cette campagne internationale au Maroc et secrétaire général du Congrès général pour le soutien d'Al Qods, a affirmé que cette campagne a pour objectif majeur d'attirer l'attention de l'opinion publique internationale sur les dangers qui guettent Al Qods du fait de la poursuite des plans de destruction israéliens. Israël tente en effet de tout faire disparaître. C'est dans ce cadre que s'inscrivent d'ailleurs les fouilles archéologiques entreprises depuis des années par les autorités d'occupation, qui ont affaibli les fondations de l'esplanade des mosquées et menacent à présent sa stabilité. Des fissures sont apparues sur des murs. Le siège de la mosquée Al Aqsa n'est que le prolongement de l'insupportable humiliation qui vise quotidiennement la ville sainte d'Al Qods de la part des colons juifs. En resserrant l'étau et le siège d'Al Qods, Israël cherche à enterrer définitivement le rêve des Palestiniens de créer leur propre Etat indépendant sur la terre de leurs ancêtres avec Al Qods comme capitale. Le responsable palestinien a rendu hommage à cette occasion au Maroc, Roi, gouvernement et peuple, pour le soutien indéfectible qu'il apporte au peuple palestinien, saluant au passage la décision prise par le ministère de l'éducation nationale de consacrer jeudi 10 mai toute une séance dans les écoles marocaines à la sensibilisation des élèves sur les menaces qui pèsent sur Al Qods Ach-Charif. Ce ferme engagement marocain pour la Palestine ne doit guère surprendre. Le Royaume a fait de la libération de la Palestine une cause nationale, a rappelé pour sa part, Mohamed Benjelloun Andaloussi, président de l'AMSLP, qui a accusé les pays arabes de ne consacrer que peu de soutien matériel à Al Qods et à la Palestine. Abondant dans le même ordre d'idées, Abdelhafid Oulalou (AMSLP) a appelé à la réconciliation palestinienne dans le cadre de l'Organisation de libération palestinienne (OLP), estimant que l'unification des rangs palestiniens est de nature à renforcer les chances de réussite de la lutte palestinienne contre la judaïsation d'Al Qods. Pour sa part, Ahmed Ouihmane, du groupe d'action nationale de soutien à l'Irak et la Palestine, a dénoncé les thèses de normalisation défendues par certaines parties en particulier parmi les sensibilités amazighes, appelant le gouvernement à prendre une position ferme contre cette tendance. Sont programmées au Maroc dans le cadre de cette campagne internationale pour briser le siège d'Al-Qods une série d'activités à caractère politique, culturelle et médiatique dont une séance plénière au parlement consacrée à la ville sainte, des débats et des rencontres avec la participation d'un grand nombre d'intellectuels, d'artistes, de politiques et d'acteurs de la société civile. Cette action intervient, à la suite de la marche pour Al Qods, organisée le 30 avril dernier à Casablanca avec la participation de milliers de personnes et à l'appel des organisations et associations nationales de soutien au peuple palestinien.