Hier, une marche de soutien pour Al Qods a été organisée, à Casablanca par le groupe d'action national de soutien à l'Irak et à la Palestine et l'Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne (AMSLP). A Casablanca, plusieurs milliers de personnes ont défilé, hier, en solidarité avec le peuple palestinien. Des drapeaux palestiniens, des slogans multilingues scandés par plusieurs milliers de Marocains de différentes orientations politiques, syndicales et associatives. Ils ont tous marché, hier dimanche, afin de dénoncer les crimes de guerre ainsi que les destructions commis à l'égard d'Al Qods Acharif. Pour Khalid Sefiani, président de l'AMSLP, « cette marche est tout d'abord une preuve d'amour et de soutien que portent tous les Marocains pour leur frères palestiniens. Suite aux marches mondiales qui ont été organisées en soutien et en solidarité avec le peuple palestinien, nous marchons, nous aussi, ce dimanche, pour dénoncer l'existence injuste du sionisme sous toutes ses formes. » Participation massive Etaient présent à cette marche plusieurs figures emblématiques marocaines à savoir, le chef du gouvernement Abdelillah Benkirane, le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, le ministre d'Etat Abdellah Baha, Mohamed Hamdaoui du Mouvement Unicité et Réforme, mais surtout grand nombre des salafistes comme El Fizazi et d'autres récemment libérés tels que Kettani et Abou Hafs. D'après plusieurs témoins oculaires, la marche d'hier a connu plus de participants que celle organisée dimanche dernier à Rabat par le mouvement Al Adl Wal Ihssane. Parmi les slogans scandés, les pancartes levées laissaient lire : « Tous pour anéantir la plus grande attaque sioniste qui veut judaïser la Palestine », « Tous pour la libération de nos frères palestiniens », « Union Arabes = Libération d'Al Aqsa », ou encore « Arrêtez la répression et la tyrannie, ô sionistes ! ». D'autres militants et acteurs associatifs, mais aussi de simples citoyens marocains ont profité de l'occasion pour dénoncer la démolition des habitations du peuple palestinien, les implantations illégales des constructions et la falsification volontaire de l'histoire d'Al Qods. La marche d'hier a notamment coincidé avec la célébration, ce week-end, de la Journée de la terre, célébrée chaque année le 30 mars par les Palestiniens en commémoration de la mort en 1976 de six des leurs, lors de manifestations contre la confiscation de terrains par Israël. Et à la veille de la célébration de cette journée, le roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods a vivement critiqué les travaux de constructions d'implantation à Al Qods, sur «les terres de Palestiniens», dans des lettres envoyées vendredi dernier aux dirigeants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Ces lettres précisent qu'Al Qods connaît des «développments graves (…) en raison de la persistance des autorités israéliennes à mettre à exécution leur plan visant à modifier le statut juridique et les caractéristiques historiques, spirituelles et humaines de cette ville sainte». Mobilisation mondiale La police et l'armée israéliennes étaient fortement mobilisées depuis jeudi dernier à la veille de manifestations prévues en Israël, dans les Territoires palestiniens et à Al Qods pour marquer la Journée de la terre. De nombreux appels à manifester, pacifiquement, ont été lancés cette année dans plusieurs villes du monde. En Jordanie, un sit-in a réuni plus de 15 000 personnes à Kafreïn, près de la mer Morte, à environ 1,5 km de la frontière. Agitant des drapeaux palestiniens et jordaniens, les manifestants ont scandé des slogans contre le traité de paix jordano-israélien de 1994. Dans le sud du Liban, près de la frontière israélienne, des centaines de Libanais et de réfugiés palestiniens ont manifesté sous haute surveillance, brandissant des drapeaux palestiniens et du Hezbollah libanais. D'autres rassemblements étaient prévus dans les quatre coins du monde : en Indonésie, en France, aux Etats-Unis… Les marcheurs à travers le monde ont fait la promesse que les Palestiniens poursuivront jusqu'au bout leur chemin vers leur indépendance nationale.