Le Grand Casablanca peine toujours à se débarrasser de ses quelque 500 bidonvilles, qui comptent environ 111.500 ménages, a affirmé lundi à la Chambre des représentants, le ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdellah. Répondant à un député casablancais qui s'interrogeait sur la portée de l'action du holding Al Omrane dans le cadre de la lutte contre les bidonvilles, le ministre a rappelé que le taux d'avancement du programme de résorption des bidonvilles dans la ville est à 62 pc. Selon le ministre, 45.490 ménages sont concernés par des unités achevées alors que 23.470 autres sont concernés par des unités en cours de construction. A cela, il faut ajouter, a dit le ministre, 6.837 unités achevées mais qui n'ont pas pu être livrées en raison de la difficulté d'établir la liste des bénéficiaires. Ces opérations ont coûté plus de 4 milliards de Dirhams avec une participation du fonds de solidarité pour le logement à hauteur de 1,2 milliard de Dirhams. Sont engagés dans le cadre de ces opérations le groupe Al Omrane pour la construction de 19.700 unités (43 pc du programme), Idmaje Sakanes, un opérateur local (11.700 unités), Dyar Mansour, qui relève désormais de la Caisse de dépôt et de gestion (4.000 unités) et l'Agence urbaine de Casablanca (8.400 unités). En dépit de ces efforts, la ville est loin de mettre fin à ses bidonvilles, a affirmé le ministre, qui a annoncé que des consultations sont en cours pour intensifier la lutte contre le phénomène dans le but d'assurer à tous les citoyens l'accès à un habitat salubre et une vie digne.