Une campagne de protestation a été déclenchée, vendredi par le réseau social Avaaz.org, au niveau planétaire pour inciter les citoyens du monde à s'opposer à un plan visant l'extinction des abeilles. Dans une pétition parvenue à Albayane, Avaaz.org se propose de fédérer les citoyens de toutes les nations pour réduire l'écart entre le monde que «nous avons et le monde voulu par le plus grand nombre » en vue de sauver, dans les prochaines 24 heures les abeilles. Sans un bruit, des milliards d'abeilles sont en train de mourir, ce qui menace «nos cultures et notre alimentation, mais si un grand laboratoire allemand stoppe la vente d'une catégorie de pesticides, nous pourrons éviter l'extinction des abeilles», signale une pétition diffusée dans le sit web d'Avaaz.org sous forme de manifeste planétaire. Suite à l'interdiction de ces poisons par quatre pays européens, plusieurs populations d'abeilles sont déjà en recrudescence. Mais le laboratoire allemand, qui est également le plus grand producteur de néonicotinoïdes, a exercé de fortes pressions pour maintenir ces pesticides sur le marché. L'immense mobilisation mondiale menée par plusieurs ONG a obligé les actionnaires de ce laboratoire à se pencher sur ce problème, et dans 24 heures, voteront une motion qui pourrait mettre fin à ces produits chimiques toxiques. L'objectif visé à travers cette campagne est de réunir 500.000 signatures pour remettre l'appel des citoyens du monde aux actionnaires du laboratoire allemand, samedi, en Allemagne. Les abeilles ne font pas que du miel, elles sont indispensables à la vie sur terre car, observe Avaaz.org, elles pollinisent chaque année 80% des plantes et des cultures, pour un bénéfice estimé à plus de 30 milliards d'euros, soit plus du tiers de l'approvisionnement en nourriture de nombreux pays. Sans action immédiate pour sauvegarder les abeilles, la plupart des fruits, légumes et noix pourraient « disparaître de nos assiettes ». Ces dernières années ont été marquées par un profond et inquiétant déclin mondial des populations d'abeilles, certaines espèces d'abeilles sont maintenant éteintes et, aux Etats-Unis, plusieurs espèces ne comptent plus que 4% de leur population d'origine. Certaines études scientifiques avancent que le déclin est dû à une combinaison de facteurs incluant maladie, perte de l'habitat, et produits chimiques toxiques. Mais de plus en plus de recherches indépendantes mettent en avant des preuves solides condamnant les pesticides de la catégorie des néonicotinoïdes. La France, l'Italie, la Slovénie et même l'Allemagne, où est basé le principal fabricant de ces insecticides, ont interdit un de ces pesticides mortels pour les abeilles. Mais le laboratoire allemand continue d'exporter ce poison dans le monde. La question devient brûlante, lit-on dans la pétition qui circule actuellement à la vitesse de la lumière dans les réseaux sociaux, car de nouvelles études majeures ont confirmé l'étendue du problème. « Si nous persuadons les actionnaires du laboratoire allemand, nous pourrons entraver définitivement son lobbying auprès des décideurs et des scientifiques », poursuit Avaaz.org. Les vrais experts, dont les apiculteurs et les agriculteurs, demandent l'interdiction de ces pesticides mortels jusqu'à ce que de solides études indépendantes prouvent qu'ils sont sans danger. «Nous ne pouvons plus laisser notre fragile chaîne alimentaire aux mains d'une recherche contrôlée par les grands groupes de chimie et les organes de régulation que ces industriels soudoient. Bannir ce pesticide nous rapprochera d'un monde plus sûr pour nous-mêmes et pour les autres espèces que nous aimons et dont nous dépendons», conclut l'ONG dans son appel.