La commission des finances, des équipements, de la planification et du développement régional à la Chambre des conseillers a tenu, vendredi, une réunion consacrée à la présentation des amendements du projet de loi de finances 2012. Lors de cette réunion, qui s'est déroulée en présence du ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, et du ministre délégué chargé du Budget, Driss Azami Al Idrissi, les membres de la commission ont appelé le gouvernement à appuyer les secteurs sociaux en procédant à l'institutionnalisation du dialogue social avec les centrales syndicales et à l'examen des dossiers sociaux de grande importance. Ils ont souligné, à ce propos, la nécessité de s'atteler à la réforme des régimes de retraite menacés de faillite et de la grille des salaires, plaidant dans ce sens pour la revalorisation de manière directe des salaires des employés des secteurs public et privé, la revue à la hausse du quota de promotion interne, ainsi que l'institution d'une indemnité pour perte d'emploi et son application dans les meilleurs délais. Par ailleurs, les membres de la commission ont jugé judicieux de maintenir deux rounds de dialogue social, au lieu de se contenter d'un seul round en février de chaque année comme proposé par l'exécutif. Selon eux, le gouvernement doit accorder la priorité, en particulier, à la promotion des libertés syndicales, notamment en supprimant l'article 288 du Code pénal, et à la concrétisation des revendications à caractère urgent et structurant, en premier lieu l'accord du 26 avril 2011 signé avec les centrales syndicales. Certains conseillers ont été unanimes à relever que le projet de loi de finances 2012 élaboré par le gouvernement n'a pas accordé suffisamment d'importance aux secteurs sociaux qui ne bénéficient que de 39 % du budget dédié aux dépenses publiques. En revanche, d'autres conseillers ont estimé que ledit projet a satisfait bon nombre d'attentes des citoyens dans les secteurs sociaux, auxquels il a alloué des ressources financières considérables et ce, dans le cadre d'une politique de proximité visant à renforcer l'offre dans les domaines de l'éducation, la santé, la culture, la jeunesse, le sport et l'emploi. Le programme gouvernemental, ont-ils noté, s'est focalisé, pour l'année 2012, sur la poursuite de la réforme des régimes de protection sociale et la préservation de leur équilibre financier, l'application de l'indemnité pour perte d'emploi, la promotion de l'égalité et l'institutionnalisation de l'approche genre en milieu de travail, tout en veillant à la gestion du dialogue social et au respect des engagements pris par le précédent cabinet en ce qui a trait aux secteurs sociaux.