Le 28e Grand Prix Hassan II de tennis organisé sur terre battue au complexe Al Amal de Casablanca du 7 au 15 avril, se poursuivra désormais sans les Marocains. Les derniers à rendre la raquette, mercredi, sont les deux paires Anas Fattar - Younes Rachidi et Mehdi Ziadi - Mohamed Saber, qui se sont contentés de jouer seulement le premier tour des matches du double.La première paire Fattar - Rachidi a été dominée par le duo néerlandais composé de Robin Haase et Jean-Julien Rojer sur un score sans appel de (6-1, 6-2), au terme d'une partie qui a duré une demi-heure environ au court N°2. La seconde paire Ziadi - Saber qui a évolué dans le court central a subi le même sort face à un duo composé du Russe Mikhail Elgin et de l'Ouzbek Denis Istomin, qui ont conclu la partie en moins d'une heure avec deux sets, 6-4 6-0. C‘était d'ailleurs prévue, cette sortie prématurée comme c'est le cas en simple lorsque Mehdi Ziadi, le numéro 1 marocain (612e mondial) a été balayé par le Français Mathieu (394è mondial) auteur d'une victoire facile de (6-4, 6-1), et Yassine Idembarek, le numéro 3 marocain (1,056e mondial), derrière Anas Fattar deuxième (767e). Idembarek qui a subi la loi de l'Italien Flavio Cippolla (85è mondial) suite à une victoire en 3 sets (6-1, 2-6, 6-1), fut d'ailleurs le seul joueur marocain à remporter un set durant ce rendez-vous tennistique casablancais. Il a essayé le maximum tout comme en Coupe Davis, la semaine écoulée quand il a sorti deux grandes rencontres, la première gagnée au détriment du numéro 1 monégasque, Benjamin Balleret (320e mondial) en 3 sets et la seconde perdue en 4 sets, la tête haute, face à Jean-René Lisnard, le second joueur de Monaco (360e mondial) qui s'est imposé devant le Maroc par 3 victoires à deux, ce qui a précipité la relégation de l'équipe nationale en troisième division. Au Grand Prix Hassan II, tous les joueurs marocains engagés suite à des wild cards dont les six qui n'ont pu dépasser le tableau des qualifications, le week-end dernier, se sont contentés d'un seul match dont Yassine Idembarek qui a bien résisté mais qui n'a pas eu de chance. Remporter un set n'est pas une chose facile face à un coriace adversaire italien, Cippolla, classé sous la barre 100, et qui est allait créer l'une des grandes surprises de ce grand rendez-vous casablancais. Lors du match du second tour, disputé mercredi, le tennisman italien a éliminé l'Ukrainien Alexandre Dolgopolov, tête de série N.2 et 22è mondial. Il l'a dominé en une petite heure et en deux sets, (6-4, 6-1). Heureux qui comme l'Italien qui a bien carburé après la victoire face à Idembarek pour venir à bout du favori number one du Grand Prix Hassan II, l'Ukrainien qui, semble-t-il, ne s'est pas bien préparé pour cette rencontre, la troisième entre les deux joueurs. Lors des deux récentes reprises en 2011, l'Ukrainien s'est imposé à l'US Open et l'Italien a gagné au tournoi de Pékin. Au rendez casablancais, l'Ukrainien Dolgopolov (23 ans), est la 4è tête de série qui vient de quitter la compétition après l'élimination de l'Ouzbek Denis Istomin, l'Américain Donald Young et le Néerlandais Robin Haas. Le suspense a continué avec les quarts de finale disputés, jeudi, où l'Italien Cippolla de 28 ans devait retrouver le Français Benoit Paire, 102è mondial, et tombeur de l'Allemand Matthias Bachinger (6-7(3), 6-3, 6-2). La journée de jeudi a vu également le déroulement des derniers matches du second tour dont celui ayant opposé l'Algérien Lamine Ouahab à l'Espagnol Sergio Gutierrez-Ferrol. Le tennisman algérien qui est passé par le tableau des qualifications, a déjà réussi l'essentiel dans ce Grand Prix Hassan II. Rien que pour la première victoire du tableau des qualifs, il a remporté 12 points. Au tableau final, il a empoché 20 points de plus après la victoire du premier tour. Avec 32 points donc, Lamine Ouahab a déjà réussi un rebond dans l'espoir de continuer encore mieux. Au Maroc, Lamine Ouahab ne rate rien, il a assuré sa présence dans pratiquement tous les tournois internationaux dont le récent Circuit international Mohammed VI, avec ses quatre étapes masculines en réussissant des victoires qui lui ont permis des gagner des points et d'améliorer son classement mondial. Lamine Ouahab, un joueur talentueux et ambitieux, marié à une Marocaine et qui porte le grand club casablancais de l'ACSA dans son cœur, ne compte pas s'arrêter là, il est décidé de poursuivre son périple dans les prochains tournois internationaux surtout les « FUTURES », ici et ailleurs. Voilà, un bon exemple à prendre pour les tennismen marocains qui n'ont gagné aucun point au Grand Prix Hassan II à l'exception des primes de 4000 euros réservés à chaque joueur au départ du premier tour. Le tennis marocain a besoin des joueurs qui valorisent les points avant le fric…