Comme prévu, Mehdi Ziadi et Yassine Idmbarek, les deux seuls joueurs marocains, au tableau final du simple du 28e Grand Prix Hassan II de tennis, épreuve ATP, dotée de 450.000 euros et disputée sur terre battue au Complexe Al Amal de Casablanca, n'ont pas pu faire long feu. Ziadi et Idmbarek ont rendu la raquette dès leur entrée en lice face respectivement au Français Paul-Henri Mathieu en deux manches (6-3, 6-1) et l'Italien Flavio Cippolla, en trois sets (6-1, 2-6, 6-1). Invité au tableau final de ce grand rendez-vous annuel casablancais grâce à une wild-card, le numéro 1 marocain Mehdi Ziadi classé 612e mondial a été balayé par le Français Mathieu (394è mondial), qui n'avait besoin que d'une heure et quelques minutes pour réussir le deux sets nécessaires sur un score sans appel (6-3, 6-1). Ce n'était pratiquement qu'un simple match d'entrainement pour Mathieu surtout au second set où il n'a laissé qu'une miette à Ziadi gagnant d'un seul jeu. Ziadi qui reste sur deux matches, une défaite en simple et une victoire en double avec l'équipe nationale rétrogradée en troisième division de la Coupe Davis face à l'équipe de Monaco, le week-end écoulé au terrain du COC à Casablanca, n'a pas pu se ressaisir au Grand Prix Hassan II. Il a trouvé beaucoup de difficultés pour suivre le rythme imposé par le tennisman français qui a pourtant joué à l'économie. Une défaite de la sorte justifie bien le niveau technique et compétitif modeste du number one marocain qui a essayé le maximum mais qui est reste limité, voire coincé face au joueur français très expérimenté au vu des différents grands tournois du monde qu'il a disputés et qui lui ont permis d'atteindre une bonne place dans le Top 20 mondial à la fin des année de 1998. Mehdi Ziadi qui devra s'en inspirer est donc appelé à travailler dur, à multiplier sa participation aux tournois internationaux, ici et ailleurs, et surtout avoir un coach qualifié pour pouvoir progresser dans l'avenir surtout qui à l'âge de 26 ans il ne lui reste pas beaucoup de temps pour espérer s'émanciper… Idem pour Yassine Idembarek même s'il ne s'incline que difficilement. Troisième joueur marocain au classement mondial (1,056e), derrière Anas Fattar deuxième (767e), Yassine Idmbarek a, lui aussi, bénéficié d'une wild card pour faire partie du Grand Prix Hassan II. Mais c'était difficile pour lui de réussir ce premier tour, surtout qu'il vient de réaliser deux grands matches avec l'équipe nationale en Coupe Davis, une victoire en 3 sets face au numéro 1 monégasque, Benjamin Balleret, et une défaite en 4 sets face au second de Monaco, Jean-René Lisnard dans le dernier simple qui a duré plus de trois heures. Idembarek qui a fait état d'une grande résistance en remportant un set avant de céder par la suite au tie-break, a entamé le premier tour du Grand Prix Hassan II avec beaucoup de pression. Avec la même résistance et la même prestation, mais Amoindri physiquement, il n'a pu tenir longtemps, surtout que le tirage au sort ne fut pas clément. Il a été contraint de croiser le fer avec l'Italien Flavio Cippolla, classé 85è mondial. Le joueur italien qui a remporté haut la main les première et troisième manches sur le même score de (6-1) a été stoppé lors du deuxième set. Le joueur marocain s'est racheté de la belle manière en dominant les 6 jeux de la manche, contre deux pour l'Italien, acculé à disputer un 3e set censé être décisif mais la fatigue a eu son dernier mot pour anéantir les chances d'Idmbarek qui a cumulé les doubles fautes, laissant Cippolla seul maître du court. Dommage pour Yassine Idmbarek qui est à sa première expérience au Grand Prix Hassan II et qui n'a vraiment pas démérité. Si les points forts d'Idmbarek résident dans sa résistance et son endurance lui permettant de renverser la situation, il ne doit cependant pas oublier d'améliorer certains des paramètres notamment le service et la puissance de balle. Ce sont là quelques techniques nécessaires qui font encore défaut à Idmbarek qui garde les moyens de rebondir en prévision des prochaines échéances. Voilà pour la participation marocaine à ce rendez-vous tennistique annuel de Casablanca qui a été également marquée par l'engagement d'autres joueurs en double. Il s'agit de la paire Mohamed Saber et Mehdi Ziadi qui devaient rencontrer, mercredi au premier tour, le duo Mikhail Elgin de la Russie et Denis Istomin d'Ouzbékistan, ainsi que celle de Anas Fattar et Younès Rachidi face aux Néerlandais Robin Haase et Jean-Julein Rojer. Une seule consolation à retenir pour les joueurs arabes engagés à cette édition du Grand Prix Hassan II. Après l'élimination du Tunisien Malek Jaziri par le Roumain Victor Hanescu (6-2, 3-0 suite à un abandon), seul l'Algérien Lamine Ouahab a eu l'honneur de remporter le premier tour au détriment du Néerlandais Robin Haas (6-3, 6-2). C'est un bon score pour Ouahab, un habitué de pratiquement tous les tournois organisés au Maroc et qui vient de remporter une nouvelle victoire à ce rendez-vous après avoir passé par le tableau des qualifications, le week-end dernier. Qu'en pensent les joueurs marocains incapables de s'imposer sur leur sol… ?