La finale «retour» de la Ligue des Champions d'Afrique prévue ce samedi à Tunis (16h00) entre l'Espérance et le Wydad de Casablanca constitue une grande importance pour les deux équipes armées d'une grande volonté de réussir le sacre de cette saison et représenter le Continent au prochain mondial des clubs. Après le nul de Casablanca (0-0) en finale «aller», qui subira la loi de l'autre : le WAC évoluant loin des ses bases ou bien l'EST avec l'avantage de s'exprimer dans son fief ? Ce nul est-il encourageant pour l'EST ou bien réconfortant pour le WAC qui n'a pas reçu de but chez lui… ? Ce duel maghrébin, le quatrième en une saison, après les trois nuls précédents, deux en aller et retour lors de la phase des groupes, et un lors de la finale aller, promet encore une fois d'être des plus acharnés et des plus surprenants. Le seul autre aspect de cette confrontation marathonienne, c'est l'abandon du match nul. Ce nouvelle finale, au finish, semble difficile mais pas impossible pour le WAC qui ne sera pas au grand complet après les forfaits du gardien Nadir Lamyaghri blessé, mardi dernier, et qui sera indisponible pour une durée allant jusqu'à un mois et demi, et le défenseur Ayoub El Khaliki également blessé et qui n'a pas joué la finale «aller». Coup dur pour les «Rouges» qui devront puiser dans leur réservoir. Heureusement qu'ils ont un effectif riche. Ils peuvent compter sur le deuxième gardien de but, le jeune Yassine Bounou qui jouit d'une grande confiance de tous les Wydadis. Lamyaghri qui constitue 50% du WAC, qualifie son successeur Bounou de 100% de la valeur de l'équipe. Selon Lamyaghri, ce gardien qui jouera son premier grand match de l'histoire aura une très grande carrière, aussi brillante que la sienne et dira son mot dès ce samedi. Espérons-le bien pour une formation wydadie qui retrouvera une grande partie de son effectif comme Mohssine Yajour blessé dans un match du championnat national face au Moghreb de Tetouan, Ayoub Skouma, Yassine Rami, Hicham El Amrani… Tous seront présents ce samedi à Radès en compagnie des autres, Ajeddou, Ondama, Lakhal, Kaddioui, Fettah… Tous sont en mesure de rectifier le tir et réussir à Tunis ce que leur équipe a raté à Casablanca. L'entraineur suisse Michel Decastel qui a raté le coche à domicile devra changer de stratégie dans l'espoir de surprendre son homologue, Nabil Maaloul. Il devra jouer le tout pour le tout face à son vis-à-vis tunisien qui refuse de verser dans un optimisme béat, après le nul blanc de la première manche. Il reste encore une seconde partie à disputer pour s'offrir le trophée. Rien n'est donc joué entre deux équipes qui ne veulent absolument pas perdre. Toutefois, elles se rappellent sans doute d'un passé amer. Le WAC se rappelle du mauvais souvenir de la défaite face à l'EST en finale de la Coupe d'Afrique des Coupes au milieu des années 2000 et l'EST de la finale perdue en 1999, face à un autre club de Casablanca, le Raja. Après avoir tenu 90 minutes au Maroc sans encaisser de but (0-0), le club tunisien qui est allé jusqu'à réserver l'hôtel à Sao Paulo pour participer au premier Mondial des Clubs en tant que champion d'Afrique, avait finalement vu le titre filer, aux tirs au but à Tunis. A cette époque, les deux clubs maghrébins passaient pour les meilleurs d'Afrique et le Raja l'a prouvé au Mondial même s'il a perdu les trois matches du premier tour. Il a réussi de belles prestations surtout devant le Real Madrid qui s'est difficilement imposé par (3-2) dans les derniers moments d'un match où l'on ne pouvait parler de petite et grande équipes comme avait déclaré à cette occasion le président de la FIFA, Joseph Blatter. Verra-t-on aujourd'hui, la même histoire se répéter… ? Le WAC qui méritait mieux à Casablanca, a certes raté la victoire mais n'a pas encore raté le titre qui reste jouable à Tunis. Les Chances sont égales dans cette dernière partie qui se jouera sur de petites choses. Des petits détails desquels le WAC devra en profiter au détriment de l'EST qui aura certes l'avantage du terrain et du public avec 60.000 supporters, des inconditionnels de l'Espérance qui sont avides de voir leur équipe préférée décrocher son deuxième sacre dans la compétition, après celui de 1994 dans l'ancienne formule de la Coupe d'Afrique des Clubs Champions. Le WAC qui cherche le même objectif depuis 20 ans environ après le premier sacre de la même coupe des clubs champions en 1992, garde ses chances intactes. A moins que la logique du football en veut autrement. Et quel que soit le résultat, les deux protagonistes ont déjà réalisé l'essentiel. Ils méritent tous les deux d'honorer le Mondial des clubs, en décembre prochain au Japon, aux côtés des grands favoris, le FC Barcelone, champion d'Europe et Santos, champion d'Amérique du Sud… Que le spectacle soit à la hauteur et que le meilleur gagne… Parcours du WAC en Ligue des Champions Tour préliminaire: Wydad Casablanca - Aduana Stars (GHA) 3 - 0 en aller et 0 - 1 au retour. 32èmes de finale: WAC - Kano Pillars (NIG) 2 – 0 en aller et 0 – 0 au retour 16ès de finale: WAC - TP Mazembe (RDC) 1 - 0 en aller 0 - 2 au retour. Disqualification du TP Mazembe pour avoir aligné irrégulièrement un joueur en 16è de finale face au FC Simba (TAN). Match barrage au Caire: WAC - Simba (TAN) (3 – 0). Phase de poules (B): 1ère journée: Al Ahly (EGY) - WAC (3 - 0). 2è journée: WAC - Mouloudia d'Alger (ALG) (4 - 0). 3è journée: WAC - Esperance Tunis (TUN) (2 - 2). 4è journée: Esperance Tunis (TUN) - WAC (0 - 0). 5è journée: WAC - Al Ahly (EGY) (1 - 1). 6è journée: Mouloudia Alger (ALG) - WAC (3 - 1). Demi-finales : WAC - Enyimba (NIG) 1 – 0 en aller et 0 - 0 au retour. Finale aller : WAC - Esperance Tunis (TUN) (0 - 0).