“Ressources patrimoniales et alternatives touristiques : entre oasis et montagne” est le thème d'un colloque qui aura lieu les 21 et 22 novembre à Ouarzazate, à l‘initiative de la Faculté Polydisciplinaire de Ouarzazate, en partenariat avec l'Université de Savoie. Ce colloque qui fait suite à une rencontre qui s'est déroulée à Ouarzazate en octobre 2008 (“Tourisme oasien, formes, acteurs et enjeux”) permettra, quatre ans plus tard, de reconvoquer la question des formes touristiques en territoires désertiques et d'élargir cette question à des contextes de montagne. La perspective retenue par les organisateurs vise à faire le point sur les recherches conduites dans ces deux types de milieux quant aux effets et perspectives d'un développement touristique centré sur la valorisation des ressources patrimoniales. La question qui sera posée lors de cette manifestation entend identifier ce que sont les potentialités de la mise en valeur patrimoniale dans des contextes qui se sont caractérisés jusqu'ici essentiellement par des pratiques touristiques fondées sur les activités de pleine nature et qui ont attiré un public, parfois en masse, dans des espaces essentiellement dédiés à ces activités. Quelles alternatives peuvent être envisagées dans ces espaces touristiques qui permettent une prise en compte des multiples dimensions susceptibles de faire patrimoine ? Selon un document de la FPO, ces deux types de milieux naturels invitent à questionner les dynamiques touristiques dans des contextes dits/ identifiés/ perçus comme “extrêmes”. Les contextes de montagne et désertiques sont des milieux fragiles, fortement vulnérables aux aléas, et les conditions mêmes des sociétés qui y vivent, les contraintes d'accessibilité, de maintien d'une population et d'une économie spécifique sont des éléments qui doivent être pris en considération dans la mise en tourisme. De surcroît, le devenir du tourisme en montagne et en milieu désertique est soumis à de nombreuses incertitudes liées au changement climatique, susceptible d'affecter les principaux éléments naturels mobilisées (eau, soleil, neige, dune de sable), mais aussi à des évolutions qui questionnent les fondements mêmes du modèle touristique de masse qui a favoriser la valorisation de ces ressources. Pour beaucoup, les dynamiques touristiques se fondent sur des critères de différenciation : à charge pour telle ou telle destination de tirer son épingle du jeu en vue de séduire investisseurs et populations touristiques sur un territoire donné. Néanmoins, des modalités de mise en tourisme très différentes peuvent être distinguées depuis l'exploitation stricto sensu et ponctuelle de ressources génériques ou spécifiques (sites naturels, proximité de la mer, évènement culturel, aménités environnementales situées…) jusqu'à des projets intégrés de développement local articulant l'activité touristique à d'autres enjeux (le bénéfice des sociétés locales, le maintien d'activités artisanales, agricoles…). L'hétérogénéité des destinations et des contextes touristiques peut se lire du point de vue de ce qui fait ressource et de la manière dont elles sont mobilisées. La place qu'occupent les ressources patrimoniales, et ce que sont les processus de patrimonialisation eux-mêmes, dans le champ du tourisme doivent être tout particulièrement questionnés. L'observation des modalités de valorisation/ exploitation/ protection des ressources à partir des contextes oasiens et de montagne apportera un éclairage utile à l'appréhension à la fois de la diversité et des spécificités des dynamiques touristiques dans des milieux identifiés comme « extrêmes ». L'économie touristique se déploie dans un contexte physique et humain qu'elle contribue à faire évoluer. Les travaux qui permettent d'évaluer les impacts de la fréquentation et des équipements touristiques sur le paysage et sur les écosystèmes sont ici extrêmement utiles, notamment dans le cadre d'écosystèmes fragiles tels que ceux de montagne ou des milieux oasiens. Cependant, ces travaux se focalisent essentiellement sur des aspects environnementaux, en dehors d'une approche globale ou intégrée. Ces analyses d'impacts oublient bien souvent que l'économie touristique est aussi un levier pour la révélation de certaines ressources des milieux physiques et la contribution à leur protection. Les territoires oasiens et de montagne sont dotés de nombreux géosites ; les parcs naturels et géoparcs y sont déjà bien présents ou en projets. Les études qui contribuent à analyser ces types de ressources et contextes touristiques ainsi que les modalités de leur mise en valeur sont susceptibles d'ouvrir des voies alternatives aux pratiques touristiques qui se déploient habituellement dans ces territoires généralement liées à l'attrait des pistes de neige ou des dunes de sable. Anas Azizi Errachidia Cérémonie d'installation de nouveaux agents d'autorités Accompagné de son secrétaire général, le gouverneur de la province d'Errachidia Mohamed Amgouz a présidé récemment la cérémonie d'installation de nouveaux agents d'autorité. Intervenant à cette occasion, le gouverneur a incité la présence à porter aide et assistance aux nouveaux lauréats de l' IRAT qui sont nommés respectivement sur les caïdats de : Taous, Ghris, Ferkla, M'daghra et Kheng. Quant aux autres localités qui ont bénéficié de ce mouvement des agents d'autorités, celui du cercle d'Errachidia qui a connu la mutation de Mustapha Jad au cercle de Taourirte a suscité des questions sur sont mouvement après seulement 10 mois, pour être remplacé par Mourad Driouch, venu directement avec promotion de l'annexe administratif de la préfecture de Rabat. Par la même il faut signaler la permutation du pacha de Tinjdad Driss Chaib au pachalik d'Arfoud en remplacement de Mohamed Douabi nommé sur Tinjdad, ainsi que Abdelaziz Moussedek Alaoui qui va regagner la province de Kénitra sans responsabilité autoritaire. Quant au reste des nominations, elles sont presque normales pour Mostafa Moudhi nouveau chef cercle d'Arfoud, Youssef Hamdoune pacha Errachidia et Aziz Chafik pacha de Goulmima et enfin Haddou Ouha, chef du cercle de Rissani. Voilà pour l'information. Passons au commentaire. Plusieurs cercles, pachaliks, caïdats et circonscriptions de la province vont être régis par de nouveaux venus, qui devraient contribuer à rendre ces parties du pays vivables et surtout ouverts aux efforts de développement. La cérémonie d'installation des nouveaux agents qui a eu lieu récemment dans la salle de Palestine à Errachidia, sous la présidence du gouverneur de la province, n'a rien ajouté, sinon la même langue de bois. Les mêmes discours rabâchés, comme pour s'acquitter d'un service routinier. Dans la salle, une présence massive d'acteurs associatifs, politiques, syndicales et responsables de services extérieurs qui s'attendent à de nouveaux réflexes. L'on s'attendait à de nouvelles pratiques qui appellent surtout une coopération entre les nouveaux agents d'autorités et leur entourage. Et qui dit coopération dit partage, échange, ouverture, dialogue… et non soumission, exclusion, cooptation, népotisme et division… Il faut surtout éviter qu'un agent d'autorité passe son temps en entier dans la ville d'Errachidia, alors qu'il est affecté à Goulmima ou Rissani à titre d'exemple. Il est aussi inadmissible que des agents d'autorités dans ces zones relativement lointaines s'immiscent dans les affaires des communes et déclenchent des divisions sur mesure. Pour ce, le gouverneur devrait être un véritable patron. Nouvelle licence professionnelle en réseaux et télécommunications à la FPE Dans le cadre du plan émergence initié par le gouvernement marocain, la Faculté Polydisciplinaire d'Errachidia de l'Université Moulay Ismail lance un appel à candidature pour une nouvelle Licence Professionnelle en Réseaux et Télécommunications. Cette licence a pour objectif de former des personnes “de terrain” capables d'intégrer immédiatement le monde de l'entreprise, et pouvant s'adapter rapidement à l'évolution des technologies des domaines concernés. Principalement, la Licence Professionnelle Réseaux et Télécommunications permet de répondre aux besoins des entreprises spécialisées dans les domaines des réseaux et des télécommunications. Les Lauréats de la formation peuvent poursuivre leurs études soit en Master réseaux et télécoms soit en Master professionnel, mais aussi s'insérer immédiatement dans la vie active. L'accès à cette filière est sélectif et ouvert aux étudiants titulaires d'un DEUG ou DEUP mathématique, physique, DUT, BTS, ISTA ou classes préparatoires aux grandes écoles. La sélection a lieu sur examen de dossier de candidature et éventuellement entretien de motivation. Les candidats intéressés sont invités à faire parvenir impérativement leurs dossiers de candidature à la Faculté Polydisciplinaire Errachidia ou s'inscrire en ligne sur le site de la faculté, avant le 03 Octobre 2011. D'autre part, et dans le cadre du plan émergence initié par le gouvernement marocain, la FPE de l'Université Moulay Ismail lance un appel à candidature pour deux nouvelles Licences Professionnelles en «Tourisme et Patrimoine» et «Coordination et Animation de Projets de Développement Local». Les Lauréats de la formation peuvent poursuivre leurs études soit en Master soit en Master professionnel, mais aussi s'insérer immédiatement dans la vie active. L'accès à ces filières est sélectif et ouvert aux étudiants titulaires d'un DEUG (Etudes Françaises, Etudes Arabes, Histoire, Géographie ou équivalent) pour la Licence Professionnelle Tourisme & Patrimoine et titulaires d'un DEUG (Droit public, Droit privé ou Equivalent) pour la Licence Professionnelle Coordination et Animation de Projets de Développement Local. Lutte contre la déperdition 12 mille cartables aux enfants démunis La Fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable compte distribuer 12.000 cartables aux enfants démunis de la région de Ouarzazate, en marge de son conseil d'administration prévu samedi. Cette opération s'inscrit dans le cadre des efforts visant la promotion de la scolarisation et la lutte contre la déperdition et l'abandon scolaires, particulièrement en milieu rural, indique un communiqué de la Fondation. Le lot de cartables sera distribué à égalité aux trois provinces qui entrent dans le champ d'action de la Fondation Ouarzazate, Zagora et Tinghir. Un comité composé de représentants des autorités locales, de la délégation de l'éducation nationale, de l'association des parents d'élèves et du tissu associatif local veillera à ce que l'opération se déroule dans les meilleures conditions de transparence, ajoute la même source. A l'occasion de son conseil d'administration, qui se tiendra à Ouarzazate, la Fondation devra faire le bilan de son action et examiner les rapports moral et financier et les perspectives d'avenir, précise le communiqué. Depuis sa création en mars 2010, la Fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable, présidée par M. Mohamed Rochdi Chraïbi, a entrepris, selon la même source, une série d'actions humanitaires et sociales ayant eu un impact important au niveau des trois provinces. Zagora Et de huit pour le festival international du film transsaharien Le cinéma du désert est de retour. La Rencontre internationale du film transsaharien de Zagora qui aura lieu du 22 au 27 octobre, souffle sa huitième bougie. Comme à l'accoutumée, le désert sera à l'honneur et la programmation le traduira de manière patente. Deux nouveautés pour cette septième édition, la première ce sera cette célébration du cinéma et de l'environnement par une conférence qui offre la possibilité du débat autour de cette thématique, mais aussi par la projection de trois films ayant une relation avec la thématique du festival, en l'occurrence Un homme qui crie du tchadien : Mohamt Saleh Haroun, Noir océan du belge Marion Hansel, Alamar du mexicain Pedro Gonzales kubo. La seconde n'est autre que l'organisation d'un concours de scénarii, dont les dix sélectionnés bénéficieront d'un accompagnement de la part de cinéastes professionnels. Le programme de cette édition comprend la projection de films de France, d'Espagne, de Mexique, du Tchad, d'Allemagne, d'Algérie, de Tunisie et bien évidemment du Maroc, pays qui renferme toutes les potentialités d'un pays d'accueil cinématographique. L'un des grands moments de cette huitième édition, le vibrant hommage que Zagora entend rendre à deux gens du cinéma, le premier est le comédien Mohamed Choubi, et le second est le critique de cinéma Mohamed Soukari. Des témoignages seront prononcés à l'endroit des deux hommes du cinéma marocain. Outre la participation de comédiens, réalisateurs et artistes nationaux, le festival qui revêt une dimension internationale, accueillera des hôtes de l'étranger. En salle comme en plein air, le public sera au rendez-vous avec cette manifestation cinématographique qui verra également l'organisation d'ateliers d'initiation aux métiers de cinéma animés par des spécialistes en la matière. Cette tendance à l'initiation et à la formation va de pair avec l'absence de tout genre de compétitions entre films. Pas de prix, pas de classement, seuls le débat, la rencontre et l'échange priment pour les initiateurs de cette jeune expérience.