Le Groupe Banque Centrale Populaire -GBCP- gagne beaucoup d'argent. La première banque publique du pays surprend le marché en annonçant une croissance de 26% du résultat net part du groupe, au cours du premier semestre 2011, à 966 millions DH. En très peu de temps, le GBCP parvient à engranger les bénéfices d'une restructuration historique, entamée depuis l'absorption d'Upline Sucurities, il y a deux années, avec l'arrivée de l'actuel P-DG du Groupe, Mohamed Benchaâboune. Le réseau des Banques Populaires a réussi, en effet, une réelle percée au cours de ce premier semestre 2011, affichant un PNB (Produit net bancaire) de 4,95 milliards DH, porté essentiellement par la marge d'intérêt qui représente 76% des profits ou 3.783 millions DH (contre 877 millions DH seulement en 2010). Les autres sources de profits, à savoir les activités de marché et la marge sur commissions devaient rapporter un peu plus d'1 milliard DH, au lieu de quelque 650 millions DH, l'année dernière. Il est vrai que le Groupe dispose d'une assise financière solide, avec des fonds propres débordant les 22 milliards DH et un total bilan en amélioration de 5,6% à 227 milliards DH. Le GBCP continue à améliorer de manière significative ses ressources. Les dépôts de la clientèle se sont accrus de 5,6% à 177,4 milliards DH. Une belle performance du Groupe, fait remarquer M. Benchaâboune, lors du point de presse, vendredi à Casablanca. Car, sur la place les dépôts n'ont progressé que de 0,6%. De plus, 60% de ses ressources sont gratuites contre une moyenne de 53% pour le secteur bancaire. Le Groupe conforte ainsi son positionnement en tant que principal canal de collecte de l'épargne, commentait M. Benchaâboune, avec une part de marché de 28,4%, au lieu de 27% un an auparavant. «Cette dynamique est appuyée, à titre principal, par la mobilisation de la force de vente et l'extension du réseau qui compte aujourd'hui près de 980 agences, 340 points de contact et 1140 guichets automatiques, soit la couverture la plus étendue du secteur bancaire au Maroc », soulignait le n°1 du Groupe. Par rapport aux Marocains du Monde, le GBCP renforce son leadership avec un volume de dépôts de 69,8 milliards DH et une part de marché quasi inchangée de 53,38%. Parallèlement, avec le renforcement de sa position de référence sur le marché, le Groupe a poursuivi son engagement dans le financement du tissu économique du pays, en affichant un accroissement des crédits à l'économie de 7,5% à 154,6 milliards de DH par rapport à fin 2010, soit un additionnel de 10 milliards DH, en six mois, et une part de marché en légère amélioration, s'établissant à 23,55%. Au niveau de la banque de financement et d'investissement, les crédits à la clientèle «corporate» se sont inscrits en hausse de 19,2% à 36,2 milliards DH. Il faut dire que la première banque publique poursuit son positionnement et continue à travailler et à améliorer son industrie financière. Ce premier semestre fut marqué surtout par la cession de 20 % du capital BCP aux Banques Populaires Régionales (aujourd'hui premiers actionnaires). Une opération qui s'est traduite par la sortie de 5 milliards DH. Et pour lisser ses comptes le GBCP devait lancer plusieurs opérations d'augmentation de capital (destinées aux investisseurs institutionnels, aux détenteurs d'actions et au personnel de la banque). Dans ce chevauchement d'événements, le lancement, il y a quelques semaines de la Private Bank, est passée presque inaperçu. En social, la BCP (Banque Centrale Populaire) a crevé le plafond avec un PNB en accroissement de 96% à 1.712 millions DH contre 874 millions DH en juin 2010; et un résultat net en hausse de 14% à 853 millions DH (vs 747 millions en juin 2010). Cotée à la Bourse de Casablanca, le titre BCP surperforme les principaux indices de la Place, avec un gain de plus de 33% depuis le début de l'année, au prix unitaire de 400 DH. Une aubaine pour les petits porteurs, à un moment où le marché boursier casablancais ne parvient toujours pas à quitter la zone rouge, affichant une contre-performance de 10%.