Le conflit continue à sévir au sein de la commune d'Agadir, toujours fidèle aux tempéraments de rixe et de discorde. Depuis le mandat précédent, ce phénomène ne cesse de récidiver aux dépens des intérêts de la cité et des citoyens. Sans remonter dans le temps de ces tensions ni remuer le fer dans les plaies, il y a lieu de rappeler le retrait des conseillers PJD de la majorité (7 membres) des travaux de la dernière session de juillet, en protestation contre leurs alliés USFP pour une affaire anodine ayant trait à la représentativité des deux compagnons hétéroclites dans la société délégataire des services de parkings. Toutefois, il faut bien dire que cette position réfractaire trouvait également ses explications dans le comportement « ségrégatif » dont faisait preuve, à maintes reprises, la présidence et les siens à l'égard de cette coalition contre nature. La réaction de celle-ci lors de la session précitée n'était, en fait, que la goutte qui avait fait déborder le vase. Quelques jours après la tempête qui s'était levée à la suite de « la mésaventure » du maire aux festivités d'allégeance à Tétouan, les deux alliés ont semble-t-il, repris les « amours » de conjoncture sans, nonobstant, faire montre de réelle intention de déterrer une fois pour toute la hache de guerre. Aujourd'hui, les lampistes ont inopinément claqué la porte à la commune, après avoir « flirter » avec leur chef de file dont la vanité et l'opiniâtreté ont fini par les agacer, avec tous ses rebondissements rocambolesques à l'hôtel de ville. En effet, les islamistes ont présenté, mercredi dernier dans l'après midi, leur démission à l'unanimité. Une décision certes brusque, mais très attendu, au regard des rapports frictionnels aussi bien latents que saillants qui émaillent le comportement des deux camps disparates. Selon le texte des documents individuels présentés par les démissionnaires au président, les signataires reprochent à leurs alliés « les conditions défavorables de la gestion des affaires communales et les attitudes monopolistes du maire, occasionnant l'exclusion pure et simple des détenteurs de la lampe ». Le cumul conflictuel s'est accentué, d'après les insurgés, depuis que les réunions du bureau du conseil communal ont cessé de se tenir, il y a plus de trois mois d'affilée, ainsi que les réunions de la majorité. Cette rupture a influé négativement sur le bon déroulement de la mission communale, puisque l'accaparement des prérogatives, selon les mêmes sources, a entrainé un sentiment de malaise et de frustration au sein du conseil, appelé à évoluer dans la synergie et la symbiose. Il est bien certain que cette décision tardive des lampistes est entachée, sans nul doute, de piquant électoraliste, du fait qu'ils tentent de se démarquer des impressions de remous émises par les citoyens, au lendemain des tergiversations populistes ayant marqué l'attitude de leurs alliés (démission et renoncement sitôt après). Décidément, on s'est obstiné à se cramponner aux futilités au sein d'une gouvernance approximative sans penser à réfléchir sérieusement aux stratégies de développement de la ville, en parfaite coordination avec tous les partenaires. On a toujours versé dans l'accroc et l'affront aussi bien avec les alliés de la commune que l'entourage pluriel, notamment les autorités, les organismes publics et privés, en restant cloisonnés dans les carcans des petits projets, sans jamais dynamiser toutes les énergies diverses de la ville et mener une véritable expansion pour l'avenir. Ces petits calculs ont, hélas, fait perdre beaucoup de temps précieux, envenimer les relations et geler cruellement l'essor d'une ville effervescente. Quand on sème le vent, on récolte la tempête…