Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Neuvième édition de l'université d'été de la jeunesse socialiste : Nabil Benabdellah : «La bataille n'est pas encore terminée» : Le PPS réitère son attachement à son identité et ses alliances de principe
La neuvième édition de l'université d'été de la jeunesse socialiste a bel et bien démarré, jeudi 8 septembre, à Bouznika. Plus de 500 jeunes prennent part à cette manifestation placée sous le signe « La jeunesse, force de changement». La séance d'ouverture des travaux de cette édition a été ponctuée par la présence de plusieurs organisations des jeunes, notamment du parti de l'USFP de l'Istiqlal et d'Amnesty international. Et plusieurs allocutions ont été prononcées lors de cette séance d'ouverture outre de celle de Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS. Il s'agit en l'occurrence de celles de Driss Rédouani, secrétaire général de la jeunesse socialiste, Mehdi Mezouri de la jeunesse Ittihadie et Abdelkader El Kihel de la jeunesse istiqlalienne. Le secrétaire général du PPS a été on ne peut plus clair en s'adressant à la jeunesse socialiste dont il était président lors des années 90. Il a souligné dans son discours que le PPS n'a cessé de sonner le tocsin après les dérapages ayant ponctué les élections de 2007. Cette expérience a été marquée par une régression avec l'émergence de nouvelles pratiques frauduleuses voulant corrompre la volonté populaire, a-t-il martelé. Pire encore, a-t-il dit, «la régression a été plus profonde en 2008 et 2009» et «l'apparition d'une nouvelle entité politique visant à confectionner une carte politique sur mesure en témoigne». Le PPS, a-t-il souligné, a toujours été présent sur la scène en appelant à «une nouvelle génération de réformes» et la signature de contrats-programmes avec ses organisations régionales à travers tout le territoire du pays. Mais, a-t-il déploré, sur le terrain «de nouvelles pratiques de déviance et de dépravation» ont resurgi, dénaturant le processus électoral et la mise en place des institutions élues. Ce qui a poussé, a-t-il remarqué, plusieurs citoyens à traiter tous les partis sur le même pied d'égalité accusant tout le monde de dépravation. Heureusement, a-t-il dit, que l'institution monarchique a été audacieuse en lançant ce processus de réformes, dont la bataille n'est pas encore terminée avec la mise en place et la validation de la nouvelle Constitution. Le chemin est encore long pour mettre en application le contenu de cette nouvelle Constitution qui commence par l'élection d'un parlement efficace et crédible. Dans ce cadre, poursuit le leader du PPS, le rôle des forces démocratiques et progressistes, dont le PPS, est déterminant, en particulier, les formations politiques, liées aux peuples et ayant un projet sociétal bien défini et qui ont toujours eu le courage de dénoncer les dérives en appelant à la mise en place d'un contrat politique. Et en troisième lieu, figure la volonté des jeunes du mouvement de 20 février qui a donné une grande bouffée d'oxygène au processus de changement, a-t-il, noté. Dans ce sens, il a appelé les jeunes d'être omniprésents dans l'espace politique, vigilants et mobilisés, car la bataille n'est pas encore terminée, surtout à l'approche des échéances électorales. Pour l'ex-dirigeant de la jeunesse sociale, afin d'éviter la catastrophe, la nouvelle étape nécessite une nouvelle approche politique menée en profondeur et concrétisée par la mise en place de nouvelles mesures d'accompagnement des dispositions de la Constitution, car cette dernière, en elle-même, n'est pas une fin en soi. Bref, une concrétisation de la Constitution requiert l'adoption d'un véritable mode de scrutin de liste, et non point un mode de scrutin de liste ayant une connotation uninominale, tout en soulignant que l'idéal serait de mettre en place une liste proportionnelle et alternée entre femmes et hommes intégrant les jeunes dans le dessein de favoriser le renouvellement de l'élite et écarter, par conséquent, les corrupteurs et les dépravants. Par ailleurs, le secrétaire général du PPS a mis l'accent sur la nécessité d'adopter une nouvelle vision quant au découpage électoral, où les circonscriptions sont de véritables champs de concurrence politique. Benabdellah a, ainsi, mis en garde contre la conception adoptée quant aux prochaines échéances, à savoir des circonscriptions de deux ou trois sièges où des élus qui recourent à des manœuvres connues passent comme bon leur semble. Cette approche ne favorisera pas, a-t-il dit, l'émergence de nouvelles institutions différentes de celles de 2007, tout en faisant part que son parti a pris note de l'engagement du gouvernement à garantir des élections intègres et transparentes. Pour lui, l'étape actuelle nécessite la conjugaison de tous les efforts pour immuniser le processus de réforme. «Il faut une réelle volonté pour combattre les corrupteurs notamment de la part de l'Etat en procédant à la stricte application de la loi », a-t-il affirmé en substance. Les partis politiques doivent aussi assumer leurs responsabilités en réconciliant les citoyens avec la politique et présenter aux électeurs des candidats crédibles et des programmes répondant aux attentes des citoyens. Dans cette optique, Nabil Benabdellah a lancé un appel aux partis de la Koutla et les autres partis de gauche à multiplier leurs efforts. «L'appel de la patrie, de la démocratie, nous interpelle tous», a-t-il insisté.