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En vue de susciter un élan de générosité des riches : Pourquoi un projet de fonds de solidarité nationale
Publié dans Albayane le 05 - 09 - 2011

Les riches marocains sont-ils décidés à franchir le pas? Quels contours prendra le fonds de solidarité. Comment les nantis et les gens riches pourront-ils accompagner l'Etat dans son effort de lutte contre la pauvreté ? Et les niches fiscales ? A-t-on creusé un peu plus pour l'équité et l'égalité devant le fisc ? Maintenant, nos politiques sont-ils à même de convaincre leurs électeurs des vertus d'une plus grande solidarité financière, en cette période pré-électorale ? Quels sont les écueils et comment enjamber les limites ? Les questions fusent de partout et le débat se fait attendre sur une réalité aussi complexe que cruelle.
Oui, sur le principe, il faut mettre à contribution les riches pour prendre en charge les déficits de la Caisse de compensation, nous confiait M. Abdelouahed Souhaïl, économiste, membre du bureau politique du PPS. Pas seulement, car en matière fiscale, une véritable refonte du système doit figurer à l'ordre du jour de la prochaine législature, rétorque de son côté M'Hamed Grine, membre du Conseil de la présidence du PPS. « La chose est si sérieuse, affirmait-il, qu'elle nécessite un débat national ».
D'abord, il faut lever cet imbroglio, fait remarquer M. Souhaïl: s'agit-il d'une taxe sur la fortune (comprendre patrimoine) ou d'un impôt sur les signes extérieurs de richesse. C'est une question délicate qu'il faut gérer avec sérénité et beaucoup de sérieux. Et puis, il y a cette autre question: qu'est ce qu'un riche ? S'interroge M. Souhaïl. A quel niveau peut-on définir la richesse et quels sont les éléments qui vont être retenus pour préciser les contributions ? Sans oublier, ajoute M. Souhaïl, que même l'idée de créer un fonds –ce n'est pas une nouveauté pour le PPS- ne risquerait pas de recueillir plus de suffrages des plus aisés de notre pays. Il faut comprendre que toutes les formes de solidarité ont un prix. Cela suppose plus de transparence dans la gestion des comptes publics. Voire plus. Cela fait craindre aussi un droit de regard des riches sur la politique budgétaire du pays et, par conséquent, une limitation des efforts de relance nécessaire en cas de ralentissement économique.
Que les riches paient plus est tout à fait normal. Sauf que dans notre pays, lorsqu'on parle «argent», les gens riches se taisent, dégagent le plancher, se volatilisent. La culture du patriotisme économique s'est fortement effritée chez nous ces dernières décennies. Aux Etats-Unis d'Amérique, en pleine crise économique, on a vu les riches dire leur volonté de venir en aide à l'Etat fédéral. Warren Buffet et autres gourous de la finance aussi bien au pays de l'Oncle Sam qu'en Europe ont surpris par leur patriotisme. Ce mouvement de générosité des riches pourrait-il être contagieux. Les gens riches au Maroc seront-ils sensibles à l'appel du gouvernement ? Rien n'est moins sûr.
Nos traditions (culturelles et économiques) sont fondées essentiellement sur la solidarité et la coopération. On peut en citer la Touiza, Tagadirt, etc. Des formes (certes) ancestrales de solidarité qui ont favorisé l'émancipation économique et permis de sauvegarder la paix sociale. Saurions-nous en faire de même aujourd'hui pour les mêmes raisons ?
Au-delà, il y a des niches fiscales qu'il est temps d'exploiter pour une meilleure contribution de tous à l'effort d'équilibre budgétaire. Les gros propriétaires terriens, les grands exploitants agricoles, les fortunes héritées, les magnats de l'immobilier (et on en oublie), continueront-ils à bénéficier de l'exonération fiscale ? C'est là un des paradoxes qui caractérisent notre paysage économique. Le temps est sans doute venu de remettre à plat tout le système fiscal marocain et exiger des gens qui ont plus de payer plus. M. Souhaïl fait remarquer que l'IS des banques a baissé et que les impôts payés par les principaux actionnaires et patrons des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca demeurent encore proportionnellement inférieurs aux recettes fiscales tirées de l'impôt sur le revenu (retenus à la source) ou la TVA.
Il faut reconnaître que le chantier est semé d'embuches. La mise en œuvre d'un fonds de solidarité suppose une réflexion bien mûre. Là, on va marcher sur des œufs. Il faut éviter de les casser, sans oublier l'impérieuse nécessité d'aller de l'avant. Ne dit-on pas que «la coopération est fille de la nécessité». Alors, comme la fin justifie les moyens, il n'y a aucune raison de ne pas accepter l'édification de ce grand projet d'équité sociale.


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