Selon plusieurs sources, la réunion tenue dimanche soir, entre le ministre de l'Intérieur et les huit partis politiques les plus représentatifs (PI-USFP-RNI-MP-PJD-PPS-PAM et UC), a été fructueuse et un « consensus semble se dégager » autour des trois points objet de blocages : le seuil national et local, la liste nationale pour femme et jeunes et le découpage électoral. Pour la liste nationale, certaines sources avancent l'hypothèse qu'elle comporte plus de femmes que de jeunes, sans être en mesure de dire dans quelle proportion ni le nombre de sièges qu'elle comptera (75 ou 90 ?). Pour le reste, s'agissant des autres points relatifs au pré-projet de loi organique, ils devraient jouir du consensus, dans le cadre des grandes orientations démocratiques du pays. Cela met fin aux tentatives de paralyser le processus électoral et de le laisser prisonnier des pratiques malsaines du passé. Conseil de gouvernement : pour un scrutin transparent Par ailleurs, le début du Conseil de gouvernement, tenu hier matin, a été consacré à la question de la transparence en rapport avec certaines voix qui lancent des rumeurs qui mettent en doute la volonté du gouvernement et de l'Etat à parvenir à des élections propres et transparentes. Khalid Naciri, ministre de la Communication a fait état, lors du point de presse habituel, du communiqué du Conseil de gouvernement, notamment sur la question des élections. Pour le gouvernement, la propagation de rumeurs sur un événement qui n'a pas encore lieu intervient au moment où il «œuvre à concrétiser la teneur de la nouvelle constitution qui a été approuvée à une majorité écrasante par le peuple marocain et à mettre en œuvre les Hautes orientations royales relatives à l'instauration du climat adéquat et à élargir le domaine de la concertation et du dialogue constructif avec les différents partenaires politiques en vue de parvenir à un consensus au sujet des réformes politiques et juridiques, en perspective des prochaines échéances électorales de sorte à garantir leur transparence et leur honnêteté, certaines parties et personnes se sont évertuées de manière inacceptable et avec des desseins inavoués à propager des thèses irresponsables mettant en doute l'intégrité et la crédibilité des prochaines élections, et ce sur un ton menaçant, ce qui ne sert en fait que les ennemis de la patrie, de la démocratie et de l'ouverture». Le gouvernement en veut pour preuve le dernier discours royal à l'occasion des anniversaires de la révolution du Roi et du peuple et de la fête de la jeunesse, dans lequel SM le Roi a insisté avec force sur l'impératif de tenir des élections transparentes, honnêtes et sans précédent au Maroc. Déplorant ces dérapages et ces spéculations, le Conseil de gouvernement a enregistré «avec étonnement ces positions hâtives concernant des élections qui n'ont pas encore eu lieu », en rappelant encore une fois, les hautes instructions royales par lesquels le Souverain a «ordonné que les prochaines élections se déroulent dans la transparence et l'intégrité totales, exhortant l'ensemble des Marocains, toutes composantes confondues, à assumer leurs responsabilités historiques et à mettre les intérêts supérieurs de la Nation au dessus de toute considération».