Après avoir visité la «Khaima» du PPS dressée dans un espace public au cœur de la ville de Tiznit, dans le cadre de l'opération nationale : « portes du PPS ouvertes », la délégation du parti, conduite par AbdelAhad Fassi Fihri et Abdellatif Ouammou, membres du bureau politique, ces derniers ont donné, samedi dernier à la salle Cheikh Maalainine deux pertinentes communications autour du thème central «gouvernance et nouvelle constitution». Cet imposant cortège composé aussi des membres du comité central, des dirigeants et des militants du parti dans la région, a rencontré dans ce lieu joliment équipé et pavoisé pour la circonstance, les populations de Tiznit venues en grand nombre apprécier cette initiative d'échange et de partage et rallier les rangs de cette formation politique dont les portes sont chaleureusement ouvertes. Dans son intervention, AbdelAhad Fassi a surtout mis l'accent sur l'aspect essentiellement politique de la gouvernance plutôt démocratique qui, en fait, conditionne l'expansion de la totalité des chantiers et des réformes mis en marche par notre pays. Il n'est plus donc question d'une terminologie communément connue sous forme de «bonne gouvernance», mais bel et bien d'un concept constitutionnel matérialisant nombre de fondements de la nouvelle loi suprême, notamment la consécration des droits, des libertés, de l'approche participative, de la solidarité, de la parité femmes-hommes. Dans le même sillage, poursuit-il, elle vise pareillement la responsabilisation du gouvernement souverain devant l'instance législative sur toutes les politiques publiques, dans le cadre d'une séparation effective des pouvoirs, avec le statut réellement autonome du pouvoir de la justice. C'est en somme de la refonte des rapports de l'Etat avec tous les acteurs de développement qu'il s'agit et la consolidation de son rôle afin d'assurer la cohésion sociale et spatiale à travers la réhabilitation de sa mission de planification, la maintenance d'un secteur public fort, réformé et démocratisé…Cette nouvelle vision de la gouvernance, souligne AbdelAhad Fassi, veille à mettre en avant une stratégie courageuse de lutter contre la corruption et de prioriser la moralisation de la vie publique, par le biais de la viabilisation des autorités indépendantes d'intermédiaire et de régulation, à savoir le conseil de la Concurrence, l'instance de Probité, de prévention et de lutte contre la corruption, l'institution Al Wassit, le conseil Déontologique des valeurs mobilières…Pour sa part, Abdellatif Ouammou s'est tout d'abord étendu sur l'identification et le phénomène de l'incorporation du concept de la gouvernance dans la vie active à travers le monde. Un concept, précise-t-il, qui provient de la culture occidentale et qui prend de plus en plus de l'ampleur dans notre pays, plus spécialement dans les rouages de la chose publique aussi bien nationale que locale. A ce propos, la fonctionnalité de la gestion publique, relève-t-il, est souvent entachée de nombre d'aberrations et de dysfonctionnements, à cause de l'intrusion de diverses parties hétérogènes dans les affaires des instances élues pour orienter et défigurer le cheminement démocratique de ces structures électives locales. Ces manies qui, en effet, affectent cruellement le bon déroulement du processus de décentralisation et de crédibilité de l'action communale, se doivent de disparaître à travers la mise en fonction des mécanismes et des systèmes de régulation et de prohibition menant à l'amélioration continue de l'efficacité et de l'efficience de l'administration. On ne peut alors tolérer que les communes, dans une logique de tutelle démesurée, soient soumises à des interventions flagrantes de la part des lobbys qui dénaturent la volonté des citoyens. La gouvernance démocratique, telle que prônée par notre pays, affirme-il, est à même de mettre en place des dispositions inclusives pouvant immuniser la personnalité de représentativité contre les formes hégémoniques et caractérielles de quelque partie intruse que se soit. Ces communications ont, par la suite, suscité un débat fécond de la part de l'assistance qui, globalement, a mis en exergue ces nouveautés contenues dans la Constitution en matière de contrôle et de suivi dans les multiples activités de l'Etat et de la Société pour que la gouvernance démocratique ne soit plus un mot vain.