Après les garden-parties, les "Botox parties". Le Conseil régional de l'ordre des médecins de Marrakech vient de déposer plainte auprès du parquet de la ville ocre après la diffusion d'un reportage où on découvre qu'un Français propose des "Botox partys" au Maroc. Dans un communiqué partagé ce 22 mars, la Société marocaine de chirurgie plastique reconstructive et esthétique (SMCPRE) affirme s'associer à la plainte. "Dans sa valise, pas de tong ni de maillot de bain, mais des produits d'injection". Dans le reportage vidéo partagé par le site Imineo le 12 mars, on découvre le "Docteur Cédric Martin" débarquer à Marrakech et rejoindre un riad de luxe de la ville ocre. Pour ce voyage, il s'est "muni d'une grande valise remplie de produits pharmaceutiques non identifiés et non contrôlés à la douane marocaine, pour effectuer des actes de médecine esthétique tels que des injections de Botox ou de produits de comblement sur le visage de patients marocains ou étrangers en dépit de toutes les conditions d'hygiène et de sécurité nécessaires pour de tels actes", souligne la SMCPRE. Ces injections peuvent en effet entraîner certaines complications ou, parfois, des réactions allergiques, ajoute le communiqué. Botox party à Marrakech Un concept fou, interdit en France, qui fait fureur au Maroc !#SoinsEsthetiques #Marrakech #imineo Posted by imineo.com on Tuesday, March 12, 2019 Pour ses trois jours de voyage, il a pourtant mis en place un concept interdit en France, désigné comme une "Botox party". Dès le premier soir, une trentaine de patientes le rejoignent au riad pour se faire injecter des produits dans le hall du riad, sur fond de musique orientale et de déhanchements d'une danseuse du ventre. La SMCPRE s'est insurgée contre ce concept "qu'il ose perpétrer impunément, de façon sauvage et arrogante sans être inquiété ni à la douane avec sa valise chargée de médicaments, ni par les autorités sanitaires et les autorités judiciaires locales pour son exercice illégal d'actes médicaux sans autorisation dans un lieu non approprié, lui même n'étant pas connu ni reconnu médecin au Maroc. Il pourrait être poursuivi pour blessures volontaires", affirme-t-elle. Elle demande à toutes les autorités marocaines concernées de réagir pour "poursuivre cet individu et ses complices pour éviter que ce genre d'actions ne se répètent dans notre pays". "Nous devons une fois de plus montrer à ceux qui semblent l'ignorer, que nous sommes un pays de droit doté des plus grandes compétences médicales en participer en chirurgie esthétique", conclut-elle. De son côté, le Docteur Martin aimerait "multiplier ce style de soirées esthétiques". Et il a déjà de nombreuses clientes, sorties de "la jeunesse dorée marocaine".