Ce 18 décembre au matin, un premier suspect a été arrêté pour le meurtre présumé à l'arme blanche des deux touristes scandinaves, Maren Ueland et Louisa Vesterager Jespersen, retrouvées sans vie la veille dans une région montagneuse non surveillée, à 10 km du centre d'Imlil, dans la province d'El Haouz, près du mont Toubkal. Alors que l'enquête continue, deux nouveaux suspects auraient été arrêtés d'après le journal norvégien VG. En attendant, proches, amis d'école et Marocains pleurent la disparition de ces deux jeunes femmes âgées de 28 et 24 ans. L'une était norvégienne, l'autre danoise. Toutes les deux étaient amies et étudiaient à l'University College of Telemark en Norvège, d'après le média norvégien NRK. Elles avaient décidé de partir au Maroc ensemble durant les vacances de Noël. Sur le compte Facebook de l'une des victimes, Louisa Vesterager Jespersen, on peut d'ailleurs lire un message qui date d'avant leur départ. "Chers amis, je vais au Maroc en décembre. Quelqu'un parmi vous est déjà allé dans le coin ou y a-t-il un ami de la montagne qui connaît le Mont Toubkal?", peut-on lire sur son post. Sur son compte Facebook, on apprend d'ailleurs le cursus suivi par la jeune Norvégienne. A l'université, elle étudiait les "activités en plein air, la nature et l'orientation culturelle". En même temps, elle était guide en canyon et rafting. Une fille aventureuse. "Elle était toujours heureuse et positive", a raconté au journal danois BT Helle Jespersen, la mère de Louisa. La maman de la victime a tenu à souligner que toute la famille était contre ce voyage au Maroc, à cause de la situation qu'elle juge "chaotique". "La famille est brisée mais ils se souviendront d'une soeur et d'une fille amoureuse de la vie", ajoute BT. D'après son compte Facebook, la Norvégienne Maren Ueland, âgée de 28 ans et originaire de Bryne, au sud du pays, semblait aussi aimer l'aventure, selon le journal local NRK. "Elle était incroyablement bonne. Son premier commandement était la sécurité. Les filles avaient pris toutes les mesures de précaution avant d'entreprendre ce voyage", a déclaré la mère de la victime, Irene Ueland, au journal local. Cette maman avait reçu le dernier message de sa fille dimanche 9 décembre, à leur arrivée. Elle la prévenait qu'elle n'aurait plus beaucoup de réseau dans les jours à venir. L'université où les deux touristes étudiaient leur a également rendu hommage. Ce 18 décembre, les drapeaux étaient en berne. Le recteur de l'université, Petter Aasen, "a déclaré que les nouvelles concernant l'assassinat des deux étudiantes ont été très pénibles pour la direction et les autres étudiants", rapporte le média norvégien TV2, qui précise également qu'un mémorial est prévu à l'université. "Nous nous asseyons ensemble, parlons ensemble et prenons soin les uns des autres du mieux que nous pouvons. Beaucoup étaient proches des victimes", a ajouté le recteur. Sur Facebook, de nombreux messages de soutien, venus de partout, sont également apparus sur les publications des victimes et de leurs proches. En attendant la suite de l'enquête, NRK a confirmé qu'un officier de police norvégien se rendait dans la région où les deux femmes ont été retrouvées mortes.