Quelques jours avant le drame survenu près d'Imlil, les deux alpinistes scandinaves sont arrivées au Maroc pour gravir le Toubkal. Elles ont d'abord séjourné à Marrakech, puis ont rejoint le village où la réalisation de leurs ambitions a laissé la place à la tragédie. L'étudiante danoise Louisa Jespersen (24 ans) et sa camarade d'université, la Norvégienne Maren Ueland (28 ans), ont décidé de venir au Maroc pour profiter des vacances de Noël et faire des randonnées. Le mont Toubkal, plus haut sommet d'Afrique du Nord, a fait partie de leurs destinations principales. Avant cela, elles ont posé pied à Marrakech, sans savoir pourtant qu'un danger réel les guettait dans la région. Le 17 décembre dernier, les deux jeunes femmes ont, en effet, été retrouvées mortes dans leur tente, leurs corps portant des traces d'agression à l'arme blanche, notamment sur le cou. Un séjour à Marrakech Avant le drame, les deux femmes décrites comme aventurières par leurs familles, sont arrivées au Maroc le 9 décembre dernier, selon le Daily Mail. Elles ont séjourné à l'hôtel Faouzi, une maison d'hôte au cœur de la médina de Marrakech, puis se sont rendues à Imlil, point de départ de randonnées vers le mont Toubkal. Le Daily Mail qui s'est entretenu avec l'un des employés de l'établissement, affirme que quelques jours à peine avant leur assassinat, les deux touristes ont passé une nuit à cet établissement avec trois autres amies qui, elles, ont choisi ensuite d'aller faire du surf. «Elles sont arrivées le 10 novembre et ont passé une nuit ici», a déclaré l'employé qui précise qu'elles «faisaient partie au début d'un groupe de cinq voyageuses. Trois ont voulu aller surfer, tandis que Maren et Louisa sont parties en ville à midi, laissant leurs bagages dans l'hôtel». Les deux femmes seraient revenues vers 17h pour récupérer leurs bagages avant de se préparer au périple dans les montagnes, rapporte encore le site britannique. «Elles étaient joyeuses et de très bon humeur», a déclaré l'homme à la même source, ajoutant que Maren et Louisa ont quitté les lieux après avoir rencontré trois Marocains. «Elles ont fait leurs bagages et sont parties avec les trois individus. Depuis, nous n'avons plus entendu parler d'elles avant le 17 novembre, en apprenant qu'elles ont été assassinées», indique-t-il encore. Une randonnée sans guide Selon les témoignages, Louisa et Maren sont parties pour Imlil afin de se préparer à gravir le mont Toubkal. Sur sa page Facebook, la touriste danoise l'a également annoncé avant son départ. «Chers amis, je vais au Maroc en décembre. Quelqu'un parmi vous qui a déjà été là-bas ou a un ami de la région connaît-il le mont Toubkal ?», a-t-elle écrit le 21 novembre dernier. Une fois à Imlil, Louisa et Maren ont préféré ne pas prendre un guide touristique, ce qu'a confirmé un restaurateur contacté par le Daily Mail. «Elles disaient qu'elles voulaient escalader le mont Toubkal car il fait 4 167 mètres (…) J'ai insisté pour qu'elles soient accompagnées par un guide local avec eux, mais elles considéraient ne pas en avoir besoin», confie-t-il au média. Guide local justement, Mohammed Jalal dit avoir averti les deux femmes de son côté. «Le terrain pouvait être glissant dans les montagnes, mais elles semblaient avoir le bon équipement et savoir comment l'utiliser», a rapporté le média Stravanger Aftenblad, repris par le Daily Mail. En effet, les deux femmes ont effectué leurs études pour devenir des guides culturelles, spécialisées en activités en plein air et dans la nature. Un cursus qu'elles ont suivi dans un collège norvégien au cœur du village de Bo. Choquée par le meurtre tragique, la mère de Maren, Irene Ueland a déclaré que «les filles avaient pris toutes les mesures de précaution nécessaires avant de partir en voyage», selon NRK. Les corps de Maren et de Louisa ont été retrouvés, lundi, à 10 kilomètres du village d'Imlil par des alpinistes français. Depuis, quatre suspects ont été arrêtés par les autorités marocaines qui, dans un communiqué publié mercredi, ont indiqué suivre la piste terroriste dans ce meurtre.