L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé, mardi, qu'environ 400 migrants originaires de pays africains subsahariens ont été sauvés in extremis, la semaine dernière, dans le désert nigérien, près de la frontière de l'Algérie. « Pas moins de 386 migrants ressortissants de pays-tiers ont été retrouvés, bloqués dans le désert nigérien avec peu d'eau, et sans nourriture ou papiers d'identification », a précisé la représentation de l'OIM, dans la capitale nigérienne, Niamey. Les rescapés ont pu être sauvés par une mission de « recherche et sauvetage de migrants » qui a sillonné quelque 213 km à travers le désert, entre la ville minière d'Arlit et la localité d'Assamaka, près de la frontière algérienne, selon l'OIM. Début mai, l'OIM avait déjà indiqué avoir rapatrié d'Algérie vers Agadez, la principale ville du nord du Niger, quelque 1.500 migrants subsahariens de diverses nationalités, ajoutant qu'ils avaient été refoulés à la frontière par la police algérienne. A noter que le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a pressé, mardi, les autorités algériennes de cesser les expulsions collectives de migrants originaires de pays africains subsahariens, estimant que « plusieurs milliers » ont été arrêtés et expulsés. Selon la porte-parole de l'organe onusien, Ravina Shamdasani, « le nombre de personnes expulsées est estimé à plusieurs milliers », rappelant qu'une équipe des Nations unies s'était rendue à Niamey, Agadez et Arlit (Niger), où elle a rencontré des dizaines de migrants expulsés d'Algérie ces derniers mois. Des ONG internationales et algériennes des droits de l'Homme, dont Médecins du monde, Caritas et la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, avaient également dénoncé les « conséquences désastreuses » des vagues d'arrestations et des campagnes d'expulsion à l'encontre des migrants africains « sans distinction de nationalité », par les autorités algériennes.