Le Conseil national des droits de l'homme a ouvert le débat sur l'intégration des étrangers dans les ateliers de protection sociale, lors d'un colloque organisé, jeudi, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l'Organisation internationale pour les migrations au Maroc, et en présence de des représentants des secteurs gouvernementaux, des experts et des syndicats. Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l'homme, a déclaré dans un discours prononcé à l'occasion que la crise du « Covid-19 » a contribué à creuser les inégalités, et rendu plus nécessaire que jamais l'intégration des étrangers et de tous les groupes dans la protection sociale, notant que le Conseil attache une importance particulière à l'accès des étrangers résidant au Maroc aux soins de santé. Bouayach a ajouté que la couverture santé, dont la réforme est l'un des principaux volets du projet royal de généralisation de la protection sociale, constitue l'un des cinq piliers recommandés par le Conseil national des droits de l'homme comme base d'une stratégie nationale d'accès effectif au droit à la santé pour toutes les personnes se trouvant sur le territoire national, quel que soit leur statut. Selon la présidente du Conseil national des droits de l'homme, la généralisation de la protection sociale aux étrangers nécessite que les autorités compétentes prennent les mesures nécessaires pour surmonter un certain nombre d'obstacles et de difficultés juridiques,Pour sa part, Laura Palatini, Chef de mission de l'Organisation internationale pour les migrations au Maroc, a indiqué que l'intégration des migrants dans la réforme du système de protection sociale lancée par le Roi Mohammed VI a sa place dans ce processus, et répond donc au principe de « ne laisser personne de côté », qui est au cœur de l'agenda 2030 pour le développement durable, et les objectifs de développement durable. Dans son discours lors de ce symposium, Palatini a indiqué que le Maroc au cours des dernières décennies est passé d'un pays d'immigration à un pays de transit et de destination pour les immigrés, notant que de nombreux immigrés décident de s'installer au Maroc pour étudier, travailler ou assurer un avenir meilleur pour leurs familles, et ainsi ils contribuent activement au dynamisme de la société marocaine et au développement économique et social du pays. Dans le même contexte, le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc, François Reybet Degas, a déclaré que la vision marocaine de la migration et de l'asile est globale et humaine, et conforme aux fondements du droit international, ajoutant que le Maroc a une ambition et une vision pour développer un système de protection global d'ici 2025, pour tous La population vivant sur son sol, avec une attention particulière aux populations les plus vulnérables, est une référence forte notamment en Afrique.