Les habitants de la ville d'El Hoceima vivent encore sous le choc des secousses qui ont frappé la région mercredi soir et jeudi, une nuit « d'horreur », qui a rappelé celle du tremblement de terre de 2004. Le rythme de la vie a repris plus ou moins normalement même si la panique règne encore, selon les informations recueillis par le journal « Al Oâmk Al Maghribi» (rédaction arabophone). La majorité des habitants sont ainsi retournés chez eux alors que d'autres ont déclaré à notre journal qu'ils préfèrent toujours vivre sous les tentes qu'ils ont installé devant leurs maisons de peur d'être pris au piège en cas de reprises des secousses. Les secousses successives ont, en effet, laissé plusieurs fissures dans les murs. Des sources bien informées ont indiqué à « Al Oâmk Al Maghribi » que des comités techniques ont effectué des visites d'inspection dans certains quartiers et maisons, notamment dans la localité de « Beni Bouaâyach ». Ils ont conclu que seuls des dégâts minimes sont à déplorer et que l'on ne compte aucun mort ni blessé. L'Institut national de géophysique avait annoncé que plusieurs secousses telluriques ont été enregistrées dans les régions d'Al Hoceima, Driouch, et Nador, du mercredi d'hier soir jusqu'à jeudi matin dont la plus puissante a été d'une magnitude de 5,4 sur l'échelle de Richter. Certains habitants d'El Hoceima ont posté sur Facebook leurs phots dans la rue où ils se sont précipités à 3H du matin, malgré le froid, ainsi que des photos montrant des fissures mineures sur les murs de leurs maisons. Dans une déclaration à notre journal, Abdelakader Al Morabit, Directeur de l'Agence urbaine d'El Hoceima, qui a vécu les tremblements de terre de 1994, 2004 et 2016, a expliqué que les habitants de la ville ont appris à cohabiter avec les tremblements qui frappent constamment la région, soulignant que ces nouvelles secousses n'ont pas eu de dommages. Il a rappelé que le séisme du 24 février 2004, a été d'une force de 6,3 sur l'échelle de Richter, faisant plus de 600 morts et près de 1 000 blessés ainsi que le déplacement de milliers d'habitants après l'effondrement de leurs maisons.