Le président de l'Association nationale des patrons de cafés et de restaurants au Maroc, Noureddine Harrak estime que le gouvernement a échoué dans la gestion de ce secteur durant la pandémie, contrairement à d'autres secteurs qui ont été soutenus par l'Etat sur les plan financier et moral. Dans une déclaration au journal « Al Oâmk », il a expliqué que le ministère de l'Industrie et du Commerce n'a pas réussi à sauver les professionnels de la faillite, l'accusant de vouloir gagner du temps dans le traitement des dossiers et des revendications des propriétaires de cafés et de restaurants. Réagissant aux déclarations du maire de Casablanca, Abdelaziz Al Ammari, lors de la session du conseil de la ville, au sujet d'éventuelles exonérations d'impôts pour les cafés et les restaurants, Noureddine Harrak n'a pas caché son mécontentement. Il estimé que ce ne sont là que des effets d'annonces et de marketing politique, à l'approche des élections générales. Selon lui, les collectivités territoriales n'ont fait aucun effort pour alléger la souffrance des professionnels, notant que son Association a lancé, depuis plus de quatre ans, des appels aux autorités compétentes pour revoir les lourdes impositions qui ont accablé les professionnels, mais en vain. Il a souligné que la reprise, jeudi, des activités des cafés et des restaurants, n'apportera aucun changement au niveau de leur chiffre d'affaires qui a diminué de 65% depuis l'avènement de la pandémie. Pour Harrak, la décision de fermer à huit heures du soir n'est pas dans l'intérêt des professionnels. Elle va augmenter, selon lui, les pertes du secteur, appelant à prolonger les horaires de fermeture jusqu'à 23h.