Israël a rejeté, samedi, l'idée d'arrêter les combats avec le Hezbollah pendant 72 heures, proposée la veille par le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU, Jan Egeland. Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères a expliqué la position israélienne en affirmant que le Hezbollah en profiterait « pour rassembler des civils dans les zones de combats afin de les utiliser comme bouclier humain ». Il a toutefois soutenu que la proposition de M. Egeland n'avait pas été présentée formellement au gouvernement israélien. Le responsable israélien a également annoncé qu'un représentant de l'ONU serait présent à partir de dimanche au « centre de secours humanitaire », mis en place par l'armée israélienne à la frontière nord pour organiser l'aide à la population du sud du Liban. Vendredi, M. Egeland a avancé l'idée d'une trêve pour acheminer des vivres et des médicaments dans la zone de conflit ainsi que pour évacuer « les blessés, les enfants, les personnes âgées et les handicapés qui sont pris entre deux feux au Liban sud ». Il a estimé que le conflit avait jusqu'à maintenant fait plus de 600 victimes civiles, dont le tiers seraient des enfants. Le haut fonctionnaire norvégien vient d'effectuer une mission d'information au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens. M. Egeland a accusé Israël de « violer le droit humanitaire » et le Hezbollah libanais de « lâcheté » pour les souffrances endurées par les civils libanais. Condoleezza Rice de retour au Proche-Orient Ehoud Olmert et Condoleezza Rice Condoleezza Rice en compagnie du premier ministre israélien Ehoud Olmert lors de sa visite effectuée il y a quelques jours. Par ailleurs, la secrétaire d'État américaine, Condoleeza Rice, s'envolera de nouveau pour le Proche-Orient, samedi, dans une deuxième tentative pour dénouer la crise. Elle devrait rencontrer le cabinet israélien et les autorités libanaises. Le président américan, George W. Bush, présente cette visite comme la première étape d'un plan pour tenter de mettre fin au conflit. Ce plan doit se poursuivre lundi par des discussions du Conseil de sécurité de l'ONU sur le mandat et la composition d'une force internationale qui serait déployée dans le sud du Liban. Les députés du Hezbollah au Parlement libanais ont donné leur accord à un plan de paix qui comprend le déploiement d'une force d'interposition. Washington rejette toujours la possibilité d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel.