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Nicholas Sarkozy s'explique à Rabat sur "l'immigration choisie" Le ministre français de l'Intérieur, Nicholas Sarkozy, qui s'adressait au participants à la conférence ministérielle Ero-africaine sur les migrations ouverte lundi à Rabat, a estimé que l'e
img src="/images/actualites/actualite_044b2a319acc50.jpg" alt="Nicholas Sarkozy s'explique à Rabat sur "l'immigration choisie" Le ministre français de l'Intérieur, Nicholas Sarkozy, qui s'adressait au participants à la conférence ministérielle Ero-africaine sur les migrations ouverte lundi à Rabat, a estimé que l'expression d'" immigration choisie" dont il est le promoteur a été "mal comprise ou caricaturé", précisant que dans son esprit l'immigration "doit être choisie par le pays de destination comme par le pays d'origine". " class="img_content" title="Nicholas Sarkozy s'explique à Rabat sur "l'immigration choisie" Le ministre français de l'Intérieur, Nicholas Sarkozy, qui s'adressait au participants à la conférence ministérielle Ero-africaine sur les migrations ouverte lundi à Rabat, a estimé que l'expression d'" immigration choisie" dont il est le promoteur a été "mal comprise ou caricaturé", précisant que dans son esprit l'immigration "doit être choisie par le pays de destination comme par le pays d'origine". " / Citant l'immigration choisie parmi les objectifs qui doivent à ses yeux guider l'action des pays concernés par les flux des migrations, le ministre français a expliqué qu'il n'a jamais été question pour lui d'organiser une sélection unilatérale des migrants sur la base de leurs diplômes. "L'immigration doit résulter d'un accord de volonté entre le pays de départ et le pays d'arrivée", a-t-il souligné. Selon le ministre, la loi relative à l'immigration et à l'intégration, votée par le Parlement français le 30 juin dernier, s'inspire directement de cette logique. Et d'ajouter : "A l'avenir, il nous faut préparer les fondements d'une immigration organisée, régulée, maîtrisée dans le cadre d'une concertation d'Etat à Etat". Estimant que l'avenir est aux "migrations de mobilité", il a estimé qu'elles permettront aux migrants d'acquérir en Europe une formation, une expérience professionnelle, et de la mettre ensuite au service du développement de leur pays d'origine. "La création d'une carte de séjour compétences et talents dans la nouvelle loi française est emblématique de cette volonté de faire des migrations une source d'enrichissement mutuel", a-t-il davantage expliqué. Les autres objectifs tracés par M. Sarkozy sont ceux du co-développement et de la lutte contre l'immigration clandestine. Pour le premier, il a évoqué les transferts de fonds des immigrés africains dans leurs pays, estimant que "l'un des grands enjeux du dialogue entre l'Europe et l'Afrique devrait porter sur les moyens de transformer cette épargne pour en faire un outil de développement économique". "A terme, le développement de l'Afrique est la seule solution, la seule réponse au défi de l'immigration", a-t-il encore souligné. Quant à l'objectif de la lutte contre l'immigration clandestine, le ministre français a tout d'abord déclaré : "Nous avons tous été bouleversés par la tragédie des milliers de migrants africains qui tentent d'entrer dans l'enclave de Ceuta et de Mellila ou de gagner les îles Canaries dans des conditions effroyables, bien souvent au prix de leurs vies". "L'immigration clandestine est une atteinte à l'ordre public des Etats européens" "Notre devoir de responsables politiques est de tout mettre en oeuvre pour en finir avec de tels drames", a-t-il ajouté. Selon lui, cette immigration clandestine est "une atteinte à l'ordre public des Etats européens et à la stabilité de leur pacte social". "Je le dis clairement, la situation que nous vivons aujourd'hui en Europe est intolérable", a-t-il expliqué. Rappelant qu'une fois parvenus en Europe, "à l'issue d'un périple souvent atroce, les migrants sont livrés à l'horreur du travail clandestin, parfois au trafic de drogue et à la prostitution", le ministre a affirmé qu'il est "grand temps que l'Europe et l'Afrique unissent leurs force pour éradiquer cet odieux trafic, version contemporaine de l'esclavagisme". "Je souscris sans réserve à la vision globale de la politique d'immigration, qui est le principe fondateur de la conférence de Rabat", a-t-il tenu à affirmer. A l'instar de son collègue des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, intervenu lors de la séance d'ouverture, Nocholas Sarkozy a salué l'initiative de Maroc d'accueillir cette conférence, et a exprimé en particulier sa gratitude à Sa majesté le Roi Mohammed VI qui, a-t-il dit, "a encouragé ce processus et a veillé à la bonne organisation de nos travaux". Près d'une soixantaine de pays africains et européens et plusieurs représentants d'organisations internationales et régionales prennent part à cette conférence en vue d'examiner les moyens adéquats à mettre en oeuvre pour mieux contenir et gérer les flux migratoires.