Les parents d'élèves multiplient les sit-in devant l'établissement. Ils craignent fort pour l'avenir de leurs enfants. Selon eux, la chute des effectifs de l'établissement s'explique par la politique de quota menée et qui interdit l'entrée à de nombreux enfants dans le réseau des établissements de l'AEFE. Vent d'inquiétude et de panique au collège Paul Gauguin d'Agadir. L'annonce de la refonte de l'enseignement français dans la capitale du Souss avec en perspective une fusion entre l'établissement et le lycée français d'Agadir est au cœur des préoccupations des parents d'élèves. Ces derniers multiplient les mouvements pour manifester leur désaccord et mécontentement. Vendredi dernier, c'était justement une journée morte au collège. Les familles et élèves sont encore montés au créneau pour manifester. Ils veulent que l'établissement reste à gestion directe avec la France. Pour l'heure, une chose est sûre, la réorganisation de l'enseignement français à Agadir est véritablement envisagée et étudiée. La décision a été prise par l'AEFE et l'OSUI en accord avec le ministère français des Affaires étrangères, indique Alexandre Diebolt, deuxième conseiller, en charge de la politique intérieure et chef du service de presse à l'ambassade de France au Maroc. Selon lui, «cette décision est rendue nécessaire par le tassement du vivier d'élèves constaté depuis 10 ans dans ces établissements. La demande de scolarisation en maternelle a par exemple reculé de 29% entre les rentrées 2003 et 2012». De l'avis des parents d'élèves, cette situation de chute des effectifs s'explique par la politique de quota menée et qui interdit l'entrée à de nombreux enfants dans le réseau des établissements de l'AEFE. Mais les institutionnels français disent vouloir en finir avec le contexte actuel de concurrence entre le groupe scolaire Paul Gauguin et le Lycée français d'Agadir. «Cette situation a un impact sur l'équilibre financier des deux établissements mais également sur l'offre pédagogique qui peut y être dispensée. Il importe donc de regrouper les moyens, et non de les maintenir séparés», souligne Alexandre Diebolt. Les parents d'élèves de l'établissement Gauguin ne sont cependant pas convaincus. «Contrairement à ce qui nous a été présenté, nous ne sommes pas en concurrence avec l'OSUI, au contraire. En tant que futurs parents d'élèves de l'OSUI, nous sommes persuadés que la pérennité du lycée tient également à l'existence de Gauguin, pourvoyeur de 50% de ses élèves», avancent les familles concernées qui campent sur leur position. Après plusieurs réunions sur le sujet, un nouveau meeting de concertation est au programme prochainement à Agadir mais les parents d'élèves accepteront-ils d'y participer? Pour l'heure c'est le niet total.