Intempéries. L'avion de ce couple de Mercuès a été pris dans la tempête au-dessus de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Nadine Cartier et Michel Delfour, couple de Lotois domiciliés à Mercuès, sont rentrés d'Agadir, au Maroc, dimanche soir. Sains et saufs mais bien secoués. Leur avion a été pris dans la tempête de ce week-end au-dessus de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Ils rentrent remués de leur voyage. Ils garderont de leurs vacances une mémorable frayeur. Sûrement d'ailleurs, ne reprendront-ils pas l'avion de sitôt. Ils font parti des deux cents passagers pris dans la tempête au-dessus de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, samedi matin aux alentours de 10 heures. De ces deux cents personnes qui ont voyagé 36 heures, au lieu de trois en temps normal, pour se rendre dans la ville rose. Avec, en prime, une escale à Marseille et Bordeaux et un trajet en bus jusqu'à Toulouse. Une véritable odyssée. Leur avion avait décollé d'Agadir samedi à 6 h 10, destination Toulouse. Alors même que la Haute-Garonne était placée en vigilance rouge par Météo France. 10 heures : l'avion surplombe l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Il est pris en pleine tempête, tangue dans les airs. « C'était l'affolement complet, les gens criaient, se souvient Michel Delfour. Le pilote a tenté d'atterrir puis a finalement décidé de pousser les gaz pour redécoller. » poursuit-il. L'appareil est alors très près du sol. « On voyait le stadium. Nous étions, à quoi, seulement 100 mètres de hauteur », poursuit Nadine Cartier. Après la manœuvre, le commandant recevra l'ordre de se rendre à Marseille. Tout le monde arrivera à bon port, aux environs de midi. SANDWICH ET FRAYEURS Traumatisés par leur mésaventure, cinq passagers choisissent de rester sur place plutôt que de reprendre l'avion. Avec pour seul repas un sandwich jambon beurre offert par l'agence de voyage Marmara, les autres ne repartiront que vers 17 heures. « Nous n'avions aucune information sur place. Il n'y a pas eu de prise en charge. Des enfants étaient pourtant apeurés. Il y avait des malades. Nous avons même appelé les pompiers au secours d'une personne cardiaque », se remémore le couple. Avant d'ajouter qu'en repassant avec leurs bagages par la douane de Marseille, tous ont été obligés de se débarrasser des parfums et bouteilles d'alcool achetés à l'espace duty free, au Maroc. « L'un d'entre nous a versé, de colère, ses bouteilles de whisky dans les W.C. ». Finalement, tous embarquent de nouveau. L'avion, en partance pour Toulouse est, une fois de plus, obligé de changer d'itinéraire de vol et atterrit à Bordeaux. Les passagers ont encore droit au sandwich jambon beurre et passeront la nuit à hôtel. SAINS ET SAUFS Ce n'est que le lendemain, dimanche, qu'ils repartiront en bus pour Toulouse, à 10 heures., après avoir pris un copieux petit-déjeuner « Nous n'avions rien mangé d'autre qu'un sandwich la veille au soir ». Tous sont finalement arrivés sains et saufs à destination vers 13 h 30. Une aventure qui a pris fin dans nos bureaux, à Cahors, pour Nadine Cartier et Michel Delfour. Puisqu'avant même de rentrer chez eux, à Mercuès, ils sont venus témoigner de leurs tempétueuses péripéties à La Dépêche du Midi. Nous avons sollicité hier, en vain, la réponse de Marmara.