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Mondial: Merveilleuse Argentine. Portée par un jeu collectif de première main et une attaque de feu, l'équipe de Jose Pekerman a démantelé la Serbie-Monténégro jeudi à Gelsenkirchen (6-0). Aucune équipe n'avait autant impressionné depuis le début de ce
Buts: Rodriguez (6e, 40e), Cambiasso (31e), Crespo (78e), Tevez (83e) et Messi (88e) S'il restait des sceptiques, cette nouvelle démonstration les aura définitivement convaincus. Avec la manière. Car, après sa belle victoire face à la Côte d'Ivoire (2-1), l'Argentine était attendue au tournant. Après tout, en 2002, elle avait également remporté son premier match face à une formation africaine (le Nigéria, 1-0) avant de sortir dès le premier tour. Mais l'éclosion de la génération dorée est promise à un avenir beaucoup plus radieux. D'une efficacité implacable (six buts pour neuf tirs cadrés), les Argentins ont affiché un visage de rêve face à des Serbes déconfits. Les troupes de José Pekerman ne semblent pas avoir de point faible mais un point fort : un côté gauche de rêve d'où sont venus cinq des six buts. Première période : Comme dans un rêve Dès l'entame de match, le rouleau-compresseur argentin se met en action. Il ne faut ainsi que quelques minutes à Javier Saviola, homme du match face aux Ivoiriens, pour prendre la défense de vitesse côté gauche et offrir un premier ballon de but à Maxi Rodriguez (5e, 1-0). Abasourdis, les Serbes ne devaient jamais sans remettre et laissaient l'Albiceleste développer son jeu. Même la blessure précoce de Luis Gonzalez (16e), qui remplacer Cambiasso au coup d'envoi pour réquilibrer le côté droit, ne suffit pas à enrayer la belle mécanique. Au contraire, Esteban Cambiasso est à la conclusion d'une superbe action collective en une touche de balle, sans doute la plus belle de ce Mondial. Toujours en passant par ce fameux côté gauche, Saviola trouvait le milieu de l'Inter qui s'appuyait sur Crespo avant de fusiller le gardien pour le plaisir du public de Gelsenkirchen (31e, 2-0). Au total, l'action aura duré plus d'une minute et pratiquement tous les Argentins auront touché le ballon. Dominateurs, les Argentins ajoutaient même un troisième but avant la pause. Toujours dans les bons coups, Saviola confirme qu'il est revenu au sommet de sa forme. Parti cette fois côté droit, l'ancien Monégasque trouve Maxi Rodriguez au second poteau qui s'offre un doublé avec l'aide de Jevric (31e, 3-0). L'addition aurait même pu être plus sévère si Hernan Crespo, parti dans le dos de la défense pour aller tromper le portier serbe de près, ne s'était pas vu refuser un but pour une position de hors-jeu plus que douteuse au ralenti (36e). Mais le match est déjà plié après seulement 45 minutes. Seconde période : Messi et Tevez, jokers de luxe Malgré ses efforts, la Serbie a du mal à supporter la comparaison. Il faut ainsi attendre la seconde période pour assister à la première frappe cadrée des Serbes signée Savo Milosevic (46e), finalement aligné d'entrée malgré ses critiques à l'égard des choix de Petkovic. Mais le côté gauche de l'Argentine, où les actions dangereuses sont souvent initiées de derrière par Juan Pablo Sorin, continue de les mettre au supplice. Servi par Riquelme, Saviola cadre un nouveau tir mais trouve Jevric sur sa trajectoire (52e). Humiliés, les joueurs de l'ex-Yougoslavie finissent par craquer et Mateja Kezman se fait expulser pour un tacle les deux pieds décollés du sol (65e). Ça devient alors mission impossible pour les Serbes, d'autant que l'Albiceleste n'a pas encore mis tous ses atouts sur la pelouse. Car, si l'Argentine possède des joyaux à tous les postes (Crespo et Saviola en attaque, Riquelme au milieu ou Ayala en défense), elle possède un banc à faire palir d'envie plus d'une équipe. Les entrées de Carlos Tevez (58e) et Lionel Messi (74e), longtemps contrarié par les blessures avant de débuter son Mondial, n'arrangent pas les affaires des Serbes. Les deux hommes donnent tout de suite le tournis aux défenseurs serbes. A peine entré en jeu, Messi déborde ainsi côté gauche et adresse un caviar à Crespo au second poteau (77e, 4-0). Tevez lui emboîte le pas. L'attaquant des Corinthians réussit un petit pont et efface deux défenseurs avant d'enchaîner une superbe frappe enveloppée (83e, 5-0). Le match tourne définitivement à la correction avec un dernier but du gaucher Messi (89e, 6-0). Six bijoux de jeu collectif qui sonnent comme autant de messages aux prochains adversaires de l'Argentine. Cette équipe là possède toutes les armes pour aller très loin. L'HOMME DU MATCH : Javier Saviola (Argentine) On a retrouvé le Javier Saviola de River Plate. Si l'Argentine possède plusieurs joueurs de classe mondiale capables de faire la différence à gauche (Sorin, Maxi Rodriguez, Messi, Tevez ou même Riquelme), l'attaquant du FC Séville s'est mis le plus en évidence. En seulement une demi-heure de jeu, il a crucifié les Serbes pratiquement à lui tout seul. Auteur de deux passes décisives pour Maxi Rodriguez, l'ancien Monégasque est également impliqué sur le deuxième but argentin. Son bilan : 29 ballons joués, 19 passes, 2 ballons perdus mais seulement 1 tir. LA DECLA : Juan Riquelme (Argentine) "Je pense que nous gardons un niveau plutôt élevé. Il ne faut pas comparer avec la précédente Coupe du monde: l'Argentine était sortie de manière imméritée. J'espère que l'équipe pourra continuer a s'améliorer. Nous sommes très satisfaits de notre match. Tous les joueurs ont eu du plaisir. Nous sommes ravis d'avoir gagné un match aussi important. Comme je le répète à chaque fois, quand je rentre sur le terrain je suis content. Je me sens bien, je ne suis pas blessé, et je vais marquer plus de buts si j'en ai l'occasion".