L'Espagne, portée par une équipe jeune et pleine de fougue, a fait grosse impression pour son entrée en Coupe du monde en battant l'Ukraine 4-0 mercredi après-midi dans le groupe H du tournoi. Habituée des performances moyennes en Coupe du monde, la sélection espagnole a fait mentir ses précédentes statistiques en proposant un jeu vif et plein d'entrain face à une équipe ukrainienne rapidement dépassée et réduite à dix en début de deuxième période. Ce succès 4-0 est le plus gros écart enregistré depuis le début du Mondial, et l'Espagne peut aujourd'hui être considérée comme un des outsiders possibles de la compétition tant sa performance a impressionné les observateurs et les spectateurs du Zentralstadion de Leipzig. Malgré la chaleur, les Espagnols attaquaient la rencontre tambour battant. Après une frappe écrasée de Xavi à la troisième minute, ils ouvraient le score à la 13e minute sur une tête de Xavi Alonso, servi par un corner de ce même Xavi. Intenables, les Espagnols doublaient rapidement la mise par David Villa. L'attaquant de FC Valence trouvait l'ouverture sur un coup franc détourné par le mur ukrainien. A ce stade du match, la fougue de la jeunesse espagnole étouffait l'Ukraine, dont les attaques placées contrastaient avec la vivacité adverse. Andreï Chevtchenko, titulaire après avoir été longtemps incertain, ne pesait pas sur la défense espagnole et les Ukrainiens peinaient à se montrer. Andreï Gusin frappait ainsi trop mollement dans les bras d'Iker Casillas. Menés 2-0 à la pause, les Ukrainiens allaient définitivement sombrer dès le début de la seconde période. Parti à la limite du hors-jeu, Fernando Torres était retenu par le maillot à l'entrée de la surface de réparation par Vladyslav Vashcuk. L'arbitre excluait le défenseur ukrainien et accordait un penalty transformé par David Villa, qui réalisait le doublé pour son premier match en Coupe du monde. Villa butait encore sur le gardien quatre minutes plus tard, avant que l'Ukraine inquiète pour la seule véritable fois du match Casillas. Andreï Voronin tentait sa chance à l'angle droit de la surface espagnole mais son ballon manquait de peu le cadre (61e). Après une tête de Raul -entré en deuxième période- dans les bras d'Oleksandr Shovkovskyi (68e), le vétéran ukrainien Sergueï Rebrov, seul au point de penalty, frappait au-dessus (73e). Mais c'est l'Espagne qui enfonçait finalement le clou, par Fernando Torres. Servi par Carlos Puyol, sorti de sa défense, la star de l'Athletico Madrid trompait Shovkovskyi d'une belle frappe à l'entrée de la surface de réparation.