Le nombre de catastrophes naturelles dans le monde a progressé d'environ 20% en un an pour atteindre cette année le chiffre record de plus d'un demi-millier, selon la Fédération internationale de la Croix-Rouge qui attribue cette tendance aux conséquences du réchauffement climatique. Le nombre de catastrophes naturelles dans le monde a progressé d'environ 20% en un an pour atteindre cette année le chiffre record de plus d'un demi-millier, selon la Fédération internationale de la Croix-Rouge qui attribue cette tendance aux conséquences du réchauffement climatique. La Fédération a recensé 427 catastrophes naturelles en 2006. La hausse a atteint 70% entre 2004 et 2006, selon le rapport annuel de la Fédération sur les catastrophes publié jeudi. «Les chiffres confirment la tendance de ces dernières années», a souligné devant la presse Markku Niskala, secrétaire général de la Fédération de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Au cours de la dernière décennie (de 1997 à 2006), le nombre de catastrophes a augmenté de 60% par rapport à la décennie précédente (1987 à 1996), soit de 4241 à 6806 désastres. Le nombre de morts a même doublé entre les deux périodes, passant de 600 000 à 1,2 million. Le nombre de personnes touchées en moyenne chaque année est passé de 230 millions à 270 millions entre les deux décennies. «Ces hausses s'expliquent en partie par une meilleure prise en compte des catastrophes de petite envergure, mais elles tiennent aussi à la multiplication des désastres majeurs», selon la Fédération de la Croix-Rouge. Le rapport de l'organisation veut attirer l'attention sur les femmes, les personnes âgées, les handicapés et les minorités qui, victimes habituelles de discriminations, sont encore pénalisés lors des catastrophes. «Ce sont des personnes souvent invisibles, qui échappent aux secours et c'est inacceptable», a souligné Markku Niskala. Trois fois plus de femmes que d'hommes ont été tuées par le tsunami de décembre 2004 en Asie parce qu'elles étaient à la maison lors de la catastrophe, a cité comme exemple l'un des auteurs du rapport, M. Mohammed Mukhier. Certaines minorités, comme les Dalits en Inde, ou les Tamouls au Sri Lanka, n'ont pas reçu une aide équivalente après le tsunami pour des raisons politiques, ethniques ou religieuses, indique encore le rapport. Les personnes âgées sont également davantage touchées, soit parce qu'elles ne peuvent pas se déplacer rapidement, soit parce qu'elles sont isolées, notamment en milieu urbain.