Le juge d'instruction près l'annexe de la cour d'appel de Salé a décidé, vendredi soir, d'accorder la liberté provisoire à trois des neuf policiers, poursuivis pour implication présumée dans le réseau ""Lâaroussi"", spécialisé dans le vol de voitures et le trafic de stupéfiants aux niveaux local et international. Selon une source judiciaire, le juge d'instruction a également décidé de placer 8 autres mis en cause, dont six policiers, en détention à la prison locale de salé après l'audition, dans le cadre de l'enquête préliminaire, d'un groupe de 11 mis en cause poursuivis pour implication présumée dans le réseau. Leur audition a été fixée pour le 30 juin courant. Six prévenus, dont quatre femmes, avaient bénéficié, dans le cadre de cette même affaire, de la liberté provisoire. Le juge avait aussi décidé de placer en détention à la prison locale de Salé un policier après son audition le 26 mai, dans le cadre de cette même affaire. Au total, vingt et un mis en cause sont poursuivis par le parquet général, chacun en ce qui le concerne, pour ""constitution de bande criminelle"", ""vols de voiture avec violence"", ""usage d'arme à feu"", ""trafic de stupéfiants"", ""enlèvement et séquestration"". Le dénommé Moulay Ahmed Lâaroussi, alias ""Chrif"", chef du réseau, avait été arrêté dans son domicile à Témara lors d'une perquisition, effectuée par les services de police de Rabat. Lors de cette opération, la police a saisi une quantité de cocaïne et de ""chira"" (résine de cannabis), d'objets et de bijoux précieux, d'une carabine de chasse et 11 cartouches, de coutelas et de trois voitures portant de fausses plaques d'immatriculation. La police avait également saisi des documents falsifiés: trois cartes d'identité nationale, un permis de conduire et deux cartes grises, ainsi qu'une somme d'argent de 74.000 DH. L'un des mis en cause, un policier (F.O), convaincu de ses forfaits lors de son interpellation, s'est suicidé en se tirant une balle au ventre dans les toilettes du commissariat de police. Il est décédé quelques heures après, avait-on appris auprès de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).