- Il doit payer plus de 171,8 millions de DH aux Douanes Un malheur n'arrive jamais seul. Azzedine Lakhouaja, associé (désormais minoritaire) du groupe saoudien Dallah Al Baraka dans l'hôtel Palais des Roses International (PRI) vient d'écoper d'une nouvelle condamnation: 4 mois de prison avec sursis et le paiement de plus de 171,8 millions de DH de dommages et intérêts au profit de l'administration des Douanes. Le TPI d'Agadir a donc jugé Lakhouaja coupable de «transfert illégal d'argent». Il était notamment poursuivi pour violation de la règlementation des changes après quelques transferts de fonds douteux vers sa société au Luxembourg. Il ne s'agit pas de la première condamnation de Lakhouaja. L'ex-directeur du PRI a été condamné début octobre par le même tribunal mais dans une autre affaire. Il s'agit du litige qui l'oppose au groupe Dallah Al Baraka. Poursuivi pour abus de confiance et détournement de fonds, Lakhouaja a écopé d'un an de prison ferme. Il a aussi été condamné à restituer plus de 18 millions de DH à son ex-associé Dallah Al Baraka. L'appel étant suspensif, Lakhouaja n'a pas été arrêté et il faudra attendre le verdict en appel pour savoir quelle sera l'issue finale de ce volet. Rappelons qu'un rapport d'expertise avait été présenté au TPI d'Agadir en mai dernier. Il avait alors relevé plusieurs violations commises par Lakhouaja lorsque sa société Delta Overseas assurait la gestion de PRI. La gestion de l'hôtel est revenue à Dallah Al Baraka, et un nouvel échéancier a été fixé pour payer les créanciers (banques et fournisseurs). Après avoir passé quatre longues années à traîner dans les méandres des tribunaux (d'Agadir et de Marrakech), peut-on dire que la tumultueuse affaire du PRI trouve son dénouement? Rien n'est moins sûr, puisque même si le TPI d'Agadir a d'ores et déjà prononcé la fin du redressement judiciaire sur une demande du groupe Dallah Al Baraka, un autre problème se profile à l'horizon. ET cette fois-ci, c'est le syndic chargé du redressement (nommé par le TPI) qui réclame plus de 3,7 millions de DH en guise d'émoluments pour la période passée à la tête de PRI. Cette somme jugée «faramineuse» par Dallah Al Baraka risque d'enfoncer une nouvelle épine dans le pied du groupe. Pire encore, celui-ci estime que la gestion du syndic «a été catastrophique» et réclame à son tour une indemnisation de plusieurs millions de DH.