Sept faux-monnayeurs ont été arrêtés à Agadir pour avoir falsifié des billets de banque de 50, 100 et 200 dirhams ainsi que des billets de 50 euros. Il fait beau à Agadir, cet été. Les chauffeurs de taxis ne chôment pas une seconde. Les clients ne se font pas attendre. Ce dimanche du mois de juillet, vers 22 h 30, à la place Essalame, à Agadir, deux jeunes hommes ouvrent la portière d'un petit taxi et montent. Destination ? Boulevard 20 Août. Arrivés, l'un des deux jeunes hommes a remis un billet de 200 dirhams au chauffeur qui s'empresse de leur rendre la monnaie. Les deux jeunes hommes sont partis. Le taximan a mis le billet bleu dans sa poche. Mais, en le palpant, il a remarqué qu'il ne ressemblait pas aux autres billets de même catégorie. Il a quelque chose de particulier. Le taximan a pris le temps de scruter le billet avant de réaliser qu'il s'est fait avoir. Le billet est faux ! Que faire ? Fermer les yeux sans réagir et se lancer à la recherche d'autres clients ? Aller chez la police pour déposer plainte ? Quelques minutes plus tard, il se décide d'aller aviser la police. Il raconte tout et décrit scrupuleusement les deux clients qui lui avaient remis le billet bleu. Les policiers étaient en train de tout noter quand une deuxième personne s'est plantée devant eux. Il s'agit d'un marchand de glaces : «Ils m'ont donné un faux billet de 50 DH». Qui sont-ils ? Le marchand de glaces donne une description identique à celle des deux clients du petit taxi. Aussitôt, une enquête a été ouverte à la recherche du duo. Vers minuit, la police les localise et les arrête en possession de plusieurs faux billets de 50, 100 et 200 dirhams. Au commissariat, commence l'interrogatoire. Sont-ils les faux-monnayeurs? Non. Ils n'assuraient que la distribution des faux billets. Le duo a affirmé aux enquêteurs avoir fixé, avant son arrestation, un rendez-vous avec la personne qui l'approvisionne. Où ? Dans un café. Au moment de rendez-vous, les enquêteurs ont mis la main sur H.K, le maillon qui assure le lien entre les membres d'une bande qui se compose de deux parties : l'une établie dans la région de Lakliâ et l'autre dans la ville de Tan Tan. Les enquêteurs se sont rendus aux lieux indiqués en se divisant en deux groupes. Pas moins de 24 heures plus tard, chaque groupe d'enquêteurs a mis la main sur un duo. Quatre autres individus ont été interpellés en possession de plus de 200 faux billets de banque. Ce sont eux les véritables faussaires. L'enquête policière a révélé que les membres de la bande falsifiaient les billets de banque en recourant au matériel informatique. Ils scannaient, photocopiaient, imprimaient et remettaient les faux billets à quelques jeunes qui se chargeaient de les écouler et les échanger par des billets de banques authentiques. Les sept mis en cause poursuivis dans cette affaire de falsification ont été traduits devant la Chambre criminelle, premier degré, près la Cour d'appel d'Agadir.