Selon un sondage international publié récemment par le Pew Global Attitudes Project, un cercle de réflexion diplomatique basé à Washington, les Marocains sont de loin les plus optimistes parmi les Arabes. 67% des personnes interrogées au Maroc prédisaient en effet un avenir meilleur, contre seulement 13% qui s'attendaient à ce que leurs conditions empirent. Les Palestiniens demeurent pour leur part les plus pessimistes. 18% seulement d'entre eux croient que leur avenir sera meilleur. Ainsi, et selon ce même sondage mené dans 47 pays et dont les résultats ont été diffusés récemment, l'opinion publique dans les pays les plus pauvres est significativement plus optimiste à propos de l'avenir de ses enfants, alors que l'opinion publique des pays plus développés paraît voir son avenir plutôt en gris. Pessimistes, la majorité des citoyens des pays d'Amérique du Nord et de l'Europe de l'Ouest estiment en effet que la génération future sera encore moins lotie que l'actuelle génération. A l'inverse, dans 21 pays en développement sur 30 (soit 86 %), les citoyens estiment que leur avenir sera encore bien meilleur. Le sondage a, en outre, révélé que le terrorisme était cité comme étant un problème majeur par plus de 70 % des personnes interrogées notamment au Maroc, au Bangladesh, au Liban, au Pakistan, en Italie, en Inde et en Turquie. Par ailleurs, les résultats du sondage ont montré qu'il existait un grand écart entre les opinions publiques des pays selon le degré de développement économique qu'ils ont connu durant les cinq dernières années. Alors que les niveaux de satisfaction grimpent dans les pays pauvres qui ont vécu sous les auspices d'une bonne croissance économique, l'enquête a cependant révélé qu'un large pourcentage parmi les personnes interrogées issues de pays en développement ont dévoilé qu'ils ont pourtant été incapables de subvenir à leurs besoins primordiaux en matière d'alimentation, de vêtements ou de soins médicaux à un moment donné lors des cinq dernières années. Autres enseignements à tirer de ce sondage planétaire : les Africains, et malgré leur optimisme affiché quant à leur avenir, ne sont cependant que très peu satisfaits de leur situation et de leur vie personnelle par rapport aux autres peuples. L'enquête a été menée par téléphone et en face-à-face auprès de 45.000 personnes. Dans chacun des pays, les échantillons variaient de 500 à 2.000 personnes. Il est à noter que Le Pew Global Attitudes Project est un institut privé co-présidé par l'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright qui se penche sur la politique étrangère des États-Unis et la globalisation.