Villes sans bidonvilles : Toufiq Hejira a réussi, en 3 ans, le recasement de 400.000 bidonvilloisTrois ans après son lancement, le programme «Villes sans bidonvilles» a recasé 400.000 bidonvillois. 500.000 autres attendent leurs logements en phase finale de réalisation. Trois ans, jour pour jour, après le lancement de «Villes sans bidonvilles» par SM le Roi Mohammed VI, le 24 juillet 2004, le ministère chargé du Logement et de l'Urbanisme vient de faire le bilan de ce programme ambitieux. En soufflant sa troisième bougie, le département de Taoufiq Hejira a souligné que ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts menés par le gouvernement pour lutter contre l'habitat insalubre. «Avant le lancement de « Villes sans bidonvilles», il y avait 1.400.000 Marocains qui vivaient dans des bidonvilles. Aujourd'hui, ce programme a pu recaser, et d'une manière effective, 400.000 Marocains dans de nouveaux logements», a annoncé M. Hejira. Pour les 500.000 autres citoyens, les projets d'habitat salubre sont en phase finale d'achèvement ou en cours de réalisation. «Et enfin, pour les 500.000 autres Marocains concernés par ce programme, les conventions de signature des projets de recasement devraient être signées prochainement», tient à préciser le ministre. Parmi ces 500.000 habitants, il y a à peu près 300.000 qui continuent à vivre dans les bidonvilles de la ville de Casablanca. En fait, les conventions qui vont être signées pour la construction de logements décents s'inscrivent dans le cadre de la troisième tranche du programme «Villes sans bidonvilles» pour la métropole. Pour 83 villes du Royaume, le coût global de ce programme est estimé à 20,4 milliards de dirhams dont 7,4 milliards de dirhams de subventions de l'Etat. En détail, «Villes sans bidonvilles» concernait 278.000 ménages résidant dans près de 1000 bidonvilles situés à 65 % dans les villes de l'axe Kénitra-Casablanca, Marrakech et Agadir. Impliquant l'Etat, les walis-gouverneurs et les présidents des communes concernées, ce programme se base sur un partenariat avec le secteur privé pour la réalisation des logements sociaux et une participation des ménages bénéficiaires. À l'occasion de la présentation du bilan «Villes sans bidonvilles», une conférence de presse a été organisée hier, mercredi 25 juillet, au siège du ministère à Rabat, en présence des différents partenaires qui ont participé à la réalisation de ce projet. C'était l'occasion aussi pour révéler les dernières statistiques du secteur (Voir encadré). La tendance haussière du secteur a été par ailleurs l'un des axes majeurs dans la déclaration de fin de mandat du Premier ministre, Driss Jettou, mardi 17 juillet, devant le Parlement. Pour le logement social, le chef du gouvernement avait affirmé que le gouvernement est parvenu à dépasser l'objectif des 100.000 unités par an et fixe l'objectif de 150.000 pour l'avenir. Cela permettra de créer 70.000 nouveaux emplois, mais aussi de doubler, en 2010, la production nationale en ciment. Le Premier ministre a fixé aussi à cette échéance l'éradication totale des bidonvilles et l'octroi du label « Villes sans bidonvilles » à 11 villes pour fin 2007. Les indicateurs clés du secteur La présentation du bilan «Villes sans bidonvilles» a été l'occasion aussi de révéler les indicateurs du secteur : 1. Fogarim : jusqu'au 21 juillet 2007, 21.635 prêts pour un total de 3,1 MMDH 2. IDE immobilier : de 1,8 MMDH en 2002 à 3,9 MMDH en 2006, soit + 117% 3. BTP : de 633.700 emplois permanents en 2002 à 812.000 en 2006, soit + 28,2% 4. Ciment : une consommation de près de 6,4 MT au 1er semestre, soit + 18,5% par rapport au 1er semestre 2006. 5. Acier : de 0,7 MT en 2002, les ventes ont atteint 1,2 MT en 2006, soit + 71,3%.