Jackie Wolcott Sanders, ambassadrice US auprès de l'ONULes Etats-Unis ont apporté un soutien, clair et sans failles, à l'option marocaine d'une autonomie au Sahara. Washington s'est exprimé sur la question après les consultations de mercredi au Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont apporté, de nouveau, leur soutien à l'initiative marocaine d'une autonomie pour la région du Sahara pour résoudre un conflit qui a duré plus de trente ans. Cette fois, juste après les consultations du Conseil de sécurité sur le dossier, mercredi à New York, Washington a signifié clairement que l'offre marocaine était conforme à la légalité internationale, y compris en ce qui concerne le principe d'autodétermination. «L'initiative du Maroc pourrait fournir un cadre réaliste pour commencer les négociations sur un plan qui prévoirait une véritable autonomie, à condition qu'elle soit acceptée par les populations locales», a déclaré Jackie Wolcott Sanders, ambassadrice US auprès de l'ONU dont les propos ont été relayés par un document du centre d'information de l'organisation. «L'initiative du Maroc était flexible et qu'elle prévoyait un référendum, ainsi que l'exige le principe d'autodétermination», a ajouté la diplomate américaine qui a tenu à préciser «qu'une autonomie significative constituerait un pas en avant réaliste et prometteur sur la question du Sahara occidental». Les Etats-Unis, tout en soutenant l'offre marocaine, ont exprimé le souhait de voir les parties au conflit se mettre d'accord sur une solution et parvenir à un progrès lors du deuxième round des négociations directes prévues les 10 et 11 août à Manhasset. La position américaine reprend, et selon les mêmes termes, l'argumentaire développé par le Maroc au moment où il avait dévoilé son initiative. A savoir que le Royaume ne cherchait rien à imposer, que son initiative était "flexible et ouverte" et que l'autonomie qu'il proposait était une forme d'autodétermination surtout qu'elle prévoit l'option d'un référendum impliquant les populations concernées et la constitutionnalisation de ce choix. Ce sont d'ailleurs ces arguments et cette logique qui ont été derrière le soutien apporté par des dizaines de pays, dont des puissances mondiales, à l'initiative marocaine qualifiée de "courageuse", de "réaliste" et de "novatrice" par beaucoup de capitales. Quelques jours à peine avant l'ouverture de la première phase des négociations de Manhasset, Gordon Gray, sous-secrétaire d'Etat adjoint américain, en charge du Maghreb et du Moyen Orient, avait affirmé que «l'autodétermination ne signifiait pas nécessairement indépendance». Nicholas Burns, son collègue chargé des Affaires politiques, avait, juste avant ces négociations, affirmé que l'initiative marocaine était «sérieuse et crédible (et) visant à octroyer une réelle autonomie au Sahara occidental». Lors de son exposé devant le Conseil de sécurité, Peter van Walsum, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, a qualifié de «positive» la tenue d'un deuxième round de négociations directes entre le Maroc et le Polisario. Le diplomate néerlandais a précisé que le "climat positif" qui a marqué le premier round des pourparlers à Manhasset «ne suffisait pas pour mener à bien un processus de négociations». Si le Maroc a toujours affirmé qu'il allait à ces négociations avec "bonne foi", le Polisario reste prisonnier de la "tutelle" algérienne et d'une position "de principe" pour contrarier à tout prix les efforts visant à déboucher sur une solution à ce conflit. De sources informées, on indique ainsi que l'Algérie est en train d'exercer des pressions sur le Polisario pour significativement modifier la composition de la délégation des négociateurs. Selon les mêmes sources, Alger chercherait surtout à écarter Mahfoud Beiba, chef de la délégation du Polisario, accusé d'avoir fait des «concessions» à la délégation marocaine conduite par son compatriote Chakib Benmoussa. Les membres de la délégation polisarienne auraient même été «tancés» pour le simple fait d'avoir partagé des repas avec la délégation du Maroc.