La réalisatrice marocaine Fatima Boubekdi s'est vue attribuer, dimanche soir, trois prix à l'occasion de la deuxième édition du festival national du film amazigh, qui s'est déroulée du 25 au 28 mai courant à Ouarzazate. Ainsi, la fiction "Hammou Ounamir", réalisée par la cinéaste marocaine, a remporté le grand prix de cette rencontre cinématographique accordé par le jury présidé par le critique de cinéma Hamid Tbatou. "Hammou Ounamir" qui relate l'histoire d'un mythe amazigh mettant en scène un bel enfant qui est parvenu, à la faveur d'un pouvoir féerique, à atteindre les cieux, a également été distingué, par la même occasion, du prix de la meilleure réalisation Quant au prix réservé au meilleur scénario, le jury de cette rencontre cinématographique qui s'est déroulée sous le thème "Le soutien du film amazigh pour la préservation de notre identité culturelle", l'a attribué à "Imouran", film réalisé également par Fatima Boubekdi. Le prix du meilleur acteur est revenu à Abdellatif Atef, pour son rôle dans le film "Lkanz nour y'tkemmaln" réalisé par Abdelaziz Oussayh alors que celui de la meilleure actrice est revenu à Zahia Zahidi pour son rôle dans "Assennan N'tayri", de son réalisateur Ahmed Badouj. Initié par l'Association Marocaine de Recherche et d'Echange culturel (AMREC) (section d'Ouarzazate), cet événement vise à contribuer à la promotion et au développement de ce genre d'art, et à contribuer aux résolutions des problèmes que rencontre actuellement le film amazigh. Cette deuxième édition, organisée en coopération avec l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), a été marquée par la projection en plein air, trois jours à l'avance du film amazigh "Tilila" de son réalisateur Mohamed Marniche dans plusieurs douars aux environs d'Ouarzazate. Ce festival a été une opportunité pour le public d'assister à deux conférences autour des thèmes "Questions relatives à la production du film amazighe" et "la culture amazighe et le film amazighophone". Ont pris part à ces conférences, des réalisateurs, acteurs et intellectuels intéressés par la culture amazighe ou du 7-ème art, dont les réalisateurs Mohamed Outaleb, Lhoucine Bouyzakern, Ahmed Badouj, les journalistes Mohamed Mokhlis (IRCAM) et Ahmed Zahid (HACA). Toutes les projections ont eu lieu à la salle de la municipalité, la ville d'Ouarzazate ne disposant pas de salle de cinéma opérationnelle.