Le Maroc, où de grands projets de développement sont en cours, est en train de réussir une transformation profonde de son économie, écrit samedi le quotidien britannique des milieux des affaires ""The Financial Times"". Rappelant que l'économie marocaine était principalement orientée vers l'agriculture, un secteur qui emploie la moitié de la main d'oeuvre et contribue au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 12 à 17 pc, le journal relève que l'activité économique au Maroc connaît actuellement une grande expansion renforcée par la diversification de ces activités. La publication souligne, dans ce sens, que le tourisme et l'immobilier représentent les secteurs clefs de la forte croissance économique non agricole que connaît le Maroc actuellement. L'année dernière, la croissance du PIB a atteint 8,1 pc, rappelle le journal, relevant que le taux de chômage qui avoisinait les 20 pc durant les années 90, se situe actuellement à moins de 10 pc. Le quotidien ajoute que le taux de croissance non agricole devra atteindre les 5,2 pc grâce notamment aux réformes entreprises par le Maroc dans le but de renforcer la libéralisation de l'économie et de drainer davantage d'investissements étrangers. ""Le Maroc est actuellement un grand chantier"", indique M. Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la privatisation, ajoutant que l'économie nationale dépend de moins en moins de l'agriculture, grâce notamment à l'émergence de nouveaux moteurs de croissance. Parmi les réformes mises en oeuvre par le Maroc, le "Financial Times" cite l'introduction de nouvelles mesures fiscales stimulant le secteur de l'habitat, et qui ont permis de construire plus de 100.000 logements sociaux annuellement. Le "Financial Times" souligne, par ailleurs, l'importance du Plan Azur, destiné à drainer plus de 10 millions de touristes à l'horizon 2010 et d'accroître la capacité d'accommodation à 160.000 lits. Ce plan a donné un nouvel élan aux investissements dans le secteur du tourisme marocain, ajoute le journal, précisant que des groupes français, belges, espagnols et de la région du Golfe ont investi près de 3 milliards de dollars dans la construction d'hôtels et de stations balnéaires au Maroc. Des hommes d'affaires marocains et étrangers, cités par le quotidien, ont indiqué que "les gens ont de plus en plus confiance dans l'économie marocaine. Ils sont optimistes que les choses vont s'améliorer davantage". Une telle confiance est renforcée par le climat de stabilité politique dont jouit le Maroc, souligne "le Financial Times".