Le ministre du Commerce extérieur, Mustapha Mechahouri, a affirmé qu'il n'existe pas de divergences de fond entre les Etats signataires de la Déclaration d'Agadir qui regroupe le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie. Dans un entretien publié lundi par le journal égyptien "Al-Ahram", M. Mechahouri a indiqué qu'au contraire, il existe un large consensus sur l'importance de cette Déclaration, entrée en vigueur le 6 juillet 2006, et la nécessité de sa mise en œuvre dans les meilleurs délais. Le ministre a, en outre, fait savoir que des experts des quatre Etats sont en train d'apporter les dernières touches sur certaines questions d'ordre technique relatives aux circulaires d'application qui seront publiées par les parties concernées, telles les douanes, de chaque Etat. M. Mechahouri a indiqué qu'il est prévu qu'une réunion d'experts et de hauts fonctionnaires se tiendra, fin février au Caire, précisant qu'elle sera consacrée à l'uniformisation des concepts dans les quatre Etats, notamment par rapport à l'Union européenne (UE) en tant que marché ciblé. L'accord prévoit l'abolition immédiate de toutes les barrières non douanières dans l'objectif de développer les échanges commerciaux entre les quatre Etats, dont la valeur ne dépasse guère actuellement 4% de leur commerce extérieur, a-t-il rappelé. Concernant la libéralisation des échanges commerciaux entre le Maroc et l'Egypte, conformément à l'accord de libre-échange, signé en 1999 entre les deux pays, M. Mechahouri a rappelé que cet accord a fixé un agenda pour la libéralisation des échanges, précisant que si un nombre importants de produits bénéficient de cette exonération, le reste est soumis à des taxes ne dépassant pas 25%. La Commission commerciale mixte maroco-égyptienne tient des réunions périodiques pour examiner les moyens d'accélérer la cadence de la détaxation douanière de manière graduelle, a-t-il ajouté. M. Mechahouri a relevé que les parties marocaine et égyptienne sont appelées à redoubler d'efforts pour tirer profit au maximum de la Déclaration d'Agadir, dans la mesure où celle-ci, a-t-il estimé, constitue le cadre idoine pour la coopération économique et la complémentarité dans le domaine industriel entre les deux pays. Dans le cadre du soutien européen à la Déclaration d'Agadir, a-t-il noté, une instance consultative est en train d'élaborer une étude exhaustive sur les opportunités permettant aux Etats signataires de tirer profit lors des exportations vers l'UE.