"Ma nationalité, un droit pour mes enfants", c'est sous ce slogan que l'Association démocratique des femmes du Maroc a décidé de relancer la mobilisation pour la révision du Code de la nationalité. Accorder aux femmes mariées à des étrangers la possibilité de transmettre la nationalité marocaine à leurs enfants, c'est un droit revendiqué aujourd'hui par des milliers de femmes marocaines. Un an et demi après le discours Royal de juillet 2005 durant lequel le Souverain a appelé à la révision du Code de la nationalité de manière à l'adapter au nouveau Code de Mme Rabia Nassiri, présidente de l'ADFM, et avec elles, les différentes associations féminines qui ont adopté ce projet, s'interrogent sur les raisons du retard pris dans la résolution de ce problème. "Nous n'en savons pas plus aujourd'hui, et nous ignorons à quel niveau bloquent les choses", a-t-elle souligné en marge d'un sit-in tenu hier devant le ministère de la Justice à Rabat. Elle a à cette occasion réitéré l'appel de ces associations de voir adopter dans les plus brefs délais ce projet en prenant en considération trois principales revendications. Oracle Content & Collaboration La première concerne la modification pure et simple de cette loi dans le sens de considérer en tant que Marocain, tout enfant né d'une mère marocaine mariée à un étranger. De même, et en plus de la rétroactivité de cette loi, le collectif associatif demande l'amendement de l'article 10 en vue de faciliter les conditions d'obtention de la naturalisation aussi bien pour le mari étranger que pour l'épouse étrangère. Rappelons que le groupe parlementaire socialiste avait déposé une proposition de loi visant la révision de ce fameux article 6, proposition qui reste d'actualité et pour laquelle le groupe exprime encore son attachement, comme le souligne le président du groupe socialiste Driss Lachguer.