Ismaïl Alaoui a mis en garde contre les tentatives d'exclusion de sensibilités politiques de l'échiquier national, ce qui est de nature à rejaillir négativement sur l'image favorable dont bénéficie notre pays sur le plan international. Intervenant devant un auditoire très attentif pour transmettre l'analyse du PPS de la situation actuelle et des perspectives d'évolution, le Secrétaire général du PPS, s'est réjoui des changements positifs apportés au projet de Code électoral actuellement en discussion au parlement, à travers la suppression pure et simple du parrainage par les élus des candidatures des partis n'ayant pas obtenu un minimum de 3% des voix aux dernières élections législatives. Après les visites effectuées dans les communes rurales de Aziar et Tiqui, vendredi dernier et Drarga, le lendemain matin, Ismaïl Alaoui a donné une conférence, samedi soir à la salle de la municipalité d'Agadir, sous le thème «situation politique actuelle et perspectives d'avenir». Devant une large assistance venue nombreuse malgré les pluies bienfaitrices, le S.G du PPS a d'abord insisté sur les réalisations et les acquis que le Maroc a connus ces dernières années dans les domaines politique, économique, social et culturel. Ces performances réelles et tangibles sont le fruit des efforts et des luttes acharnées de toutes les composantes de la société. Sur le plan politique, notre pays, affirme le dirigeant du PPS, a renforcé la vie démocratique et les institutions. L'initiative de l'Instance Equité et réconciliation en est une forte illustration, d'autant plus que tant de pays, notamment l'Espagne, n'osent pas aborder cette démarche audacieuse. Les secteurs économiques, le tourisme, entre autres, ont subi des améliorations notoires, même si, à Agadir à titre d'exemple, considérée comme levier du secteur touristique national, le phénomène «All Inclusive» constitue une entrave aux activités parallèles, en plus des retombées négatives sur le secteur lui-même. Le domaine social, poursuit l'orateur, a également franchi beaucoup d'étapes, en particulier dans l'habitat, l'enseignement, la santéŠ Le secteur social constitue actuellement l'une des préoccupations majeures avec la lancée de l'INDH. Sur le plan culturel, le Maroc manifeste une volonté réelle de développer l'une de ses composantes essentielles, à savoir l'amazighité, pour laquelle l'orateur a demandé d'inscrire officiellement dans la constitution en tant que langue nationale incontournable, la place qui lui revient dans toutes les manifestations expressives, notamment à l'école et l'information. Certes, toutes les prouesses réalisées par notre pays dans moins d'une décennie restent toujours en-deçà de nos aspirations et nos attentes, vu les retards et les insuffisances qui persistent encore dans tous ces secteurs. Cependant, explique le S.G du PPS, il est de notre devoir d'abord de valoriser toutes ces réalisations non négligeables et faire en sorte qu'elles soient toujours consolidées et approfondies. Procéder de la sorte est déjà un tremplin sûr pour d'autres conquêtes. Cet esprit de reconnaissance et de valorisation des acquis incite systématiquement à leur amélioration constante. C'est ainsi que le pays, toujours dans une démarche de préservation des réalisations et leur continuité progressive, se doit d'affronter avec fermeté et réalisme certains maux qui continuent à affecter notre développement, notamment la corruption et les dérapages administratifsŠ Le système judiciaire est appelé pareillement à être assaini de nombre d'irrégularités au niveau du corps des juges, des avocatsŠ, quoique nombreux soient irréprochables. Dans un autre registre, le dirigeant du PPS aborde les derniers développements concernant le projet de Code électoral. «La position de notre parti est claire, souligne Ismaïl Alaoui : il n'est pas question de procéder à des exclusions car le paysage politique national a besoin de toutes ses sensibilités qui l'enrichissent d'autant plus que notre pays n'a pas intérêt à ternir l'image de marque qu'il est en train de redorer à l'échelon international. Des améliorations positives dans ce sens ont été apportées pour assurer la participation des formations politiques aux prochaines échéances électorales. L'intervention du conseil constitutionnel est aussi envisageable pour garantir l'équité et la légitimité des acteurs politiques. La tournée du PPS a continué hier à Sidi Bibi. Nous y reviendrons.