Le Fc Barcelone retrouvera Arsenal en finale de la Ligue des champions de football, le 17 mai à Paris. Les Catalans ont réussi leur pari. A aucun moment, Milan n'a su faire trembler un beau Barça. Obligé de se ruer à l'avant pour marquer, condition sine qua non d'une qualification pour effacer la défaite de l'aller (0-1), le Milan n'a jamais semblé pressé et ne s'est guère montré obsédé par le but de Valdès. Vainqueur à l'aller à l'extérieur (1-0), Barcelone s'est accroché juqu'au bout mercredi soir au Camp Nou, en demi-finale retour de la Ligue des Champions, pour faire match nul (0-0) avec le Milan Ac et gagner le droit de rejoindre Arsenal en finale de la compétition le 17 mai au Stade de France. Après sa défaite à domicile, Milan, tombeur de Lyon au tour précédent et qui n'avait jamais été éliminé en demi-finale de Ligue des Champions, a tout fait pour faire mentir les pronostics très défavorables et être, après l'Ajax d'Amsterdam, la deuxième équipe à se qualifier après avoir perdu 1-0 à l'aller à la maison. En face, Barcelone a su gérer, comme il l'avait fait en huitièmes de finale face à Chelsea après s'être, là aussi, imposé à l'extérieur (2-1 à Londres et 1-1 au Camp Nou). Contrairement à ses habitudes, le Barça, qui avait marqué à chacun de ses matches à domicile, est resté muet face à un excellent Dida dans la cage milanaise qui a été plusieurs fois décisif. Mais le champion d'Espagne, qui possède la meilleure attaque de la Ligue des Champions (22 buts) sait aussi défendre et a, malgré plusieurs alertes, tenu le choc en défense, sauf sur un but d'Andrei Chevtchenko refusé par l'arbitre (69e). Douze ans après leur dernière finale de Ligue des champions, d'ailleurs perdue contre le Milan Ac, les Blaugrana, vainqueur de l'épreuve en 1992, auront une nouvelle chance d'enrichir leur brillant palmarès face à Arsenal qui s'est qualifié mardi soir pour la première finale de Champions League de son histoire aux dépens de Villarreal (1-0 et 0-0). Le Milan Ac, qui devait inscrire au moins deux buts pour rallier le Stade de France et avait affirmé vouloir marquer rapidement dans la rencontre, se procurait sa première occasion dès les premières secondes sur une frappe hors cadre de Kaka. La réponse catalane arrivait presque aussitôt avec un duel entre Samuel Eto'o et Dida, remporté par le portier milanais (3e). Barcelone qui a inscrit 15 buts cette saison en Ligue des champions en Camp Nou, prenait les opérations en mains. Eto'o profitait d'une erreur de relance pour aller à nouveau défier Dida en mano a mano. Le gardien brésilien parvenait de la cuisse à dévier la trajectoire de la balle, qui était finalement dégagée par Alessandro Costacurta à quelques mètres de la ligne (16e). Cette bonne séquence espagnole voyait également une tentative assez lointaine de Ronaldinho de flirter avec la barre transversale (21e). En réplique, Andrei Chevtchenko, meilleur buteur de la compétition (9 buts), tirait dans le petit filet, avant une reprise de la tête mal ajustée (36e) de Filippo Inzaghi, grand absent milanais à l'aller. Barcelone, que l'on sentait toujours prêt à exploser sur le moindre de ses contres, faisait une dernière fois souffler le chaud dans la défense milanaise sur une action d'Eto'o irrégulièment stoppée par Costacurta, alors que l'attaquant camerounais allait se présenter seul devant Dida (44e). Une tête piquée de Chevtchenko, bien stoppée par Victor Valdes au début du second acte (50e), indiquait que les finalistes malchanceux de la précédente édition ne voulaient pas abdiquer. Suivait pourtant un joli mouvement catalan que l'arrière Juliano Beletti, tout surpris de se retrouver seul devant la cage de Dida, ne pouvait conclure (53e). Deux coups-francs bien placés de Ronaldinho échouaient dans les gants de Dida (52e et 60e) avant que Chevtchenko marque de la tête un but refusé pour une faute pas tellement évidente sur Carlos Puyol (69e). Henrik Larsson, entré à la place de Ludovic Giuly, le buteur catalan du match aller, se distinguait en décochant une superbe tête smashée sur laquelle Dida était impeccable (75e). Entre-temps Ronaldinho était parti plusieurs fois en contre, mais vainement. Bien qu'ils soient demeurés au repos le week-end, les Catalans finissaient fatigués, mais parvenaient à tenir le score et à priver Milan d'une troisième finale de Champions League en quatre ans.