Les forces américaines et irakiennes ont arrêté le numéro deux d'Al-Qaeda en Irak, a annoncé le conseiller national irakien à la sécurité, Mouaffak al-Roubaïé. Hamed Djouma Faris al-Souaïdi, également connu sous les noms d'Abou Houmam ou Abou Rana, était le lieutenant d'Abou Ayyoub al-Masri, l'homme qui a pris la tête du groupe après la mort d'Abou Moussab al-Zarkaoui, tué en juin par les forces américaines. Les autorités irakiennes et américaines l'accusent notamment d'avoir donné des instructions à Haissam al-Badri, dirigeant local d'Al-Qaeda considéré comme le cerveau de l'attentat contre la Mosquée d'or de Samarra, un haut lieu du chiisme. Cette attaque, le 22 février dernier, a déclenché un vague de violences interconfessionnelles entre chiites et sunnites qui ont fait des milliers de victimes. "Il se cachait dans un bâtiment habité par des familles, il voulait se servir d'enfants et de femmes comme boucliers humains quand nos forces ont tenté de le capturer, a précisé le conseiller national à la sécurité. [...] Après son arrestation, il a donné des informations d'une importance capitale et nous avons été amenés à tuer onze activistes appartenant au second rang des dirigeants et neuf autres d'un rang subalterne." Revendication sunnite Le conseiller à la sécurité nationale a précisé que l'arrestation de Souaïdi, un homme relativement peu connu malgré ses responsabilités dans le réseau Al-Qaeda, avait été rendue possible par des renseignements obtenus après "l'élimination" de Zarkaoui. La nationalité de Souaïdi n'est pas connue, mais Roubaïé estime qu'il était probablement égyptien. Un groupe d'activistes sunnites irakiens a revendiqué dimanche une série d'attaques perpétrée jeudi contre des chiites à Bagdad, dans lesquelles 50 personnes ont trouvé la mort. Dans un communiqué diffusé sur Internet, le Djamaat Djund al-Sahaba (les Soldats des compagnons du Prophète) déclarent qu'il s'agissait d'une vengeance après les meurtres de sunnites par des milices chiites. Son authenticité n'a pas pu être vérifiée. En août, cette organisation avait revendiqué un attentat suicide qui avait fait au moins 35 morts et 120 blessés à proximité de l'un des sites les plus sacrés du chiisme, le mausolée de l'imam Ali, à Nadjaf.