Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan est arrivé en Israël mardi où il devait tenter de convaincre le Premier ministre Ehoud Olmert de lever le blocus du Liban, après avoir appelé le Hezbollah à libérer les deux soldats israéliens capturés en juillet. "Nous devons résoudre le problème des soldats enlevés très rapidement", a déclaré Kofi Annan devant les soldats des Nations unies déployés dans le sud du Liban, renouvelant l'appel au respect de la résolution 1701 qu'il avait lancé lundi. "Nous devons nous occuper de la levée de l'embargo maritime, terrestre et aérien qui est une humiliation pour les Libanais et une mise en cause de leur souveraineté", a-t-il complété à destination de l'Etat hébreu. Arrivé dans l'après-midi en Israël, le secrétaire général de l'ONU devait rencontrer dans la soirée les familles des trois soldats israéliens enlevés: celles d'Ehoud Goldwasser et d'Eldad Regev, dont l'enlèvement le 12 juillet avait provoqué la guerre contre le Hezbollah libanais, et aussi celle de Gilad Shalit, capturé le 25 juin par des activistes palestiniens liés au Hamas. Cet enlèvement a provoqué une offensive israélienne toujours en cours contre la Bande de Gaza. "Nous demandons (à Kofi Annan) d'agir pour la libération de nos soldats", a expliqué Benny Regev, le frère d'Eldad Regev, avant la rencontre. "Les Nations unies ont décidé que le Liban, le gouvernement libanais et le Hezbollah doivent relâcher les soldats sans conditions (...) Nous attendons qu'il (Annan) agisse dans ce sens." Les familles réclament également des éléments prouvant que les soldats sont toujours en vie et elles devraient lui demander de renoncer à exiger la fin du blocus au Liban, de peur que le Hezbollah n'en profite pour faire sortir les captifs du pays. Le secrétaire général des Nations unies devait également rencontrer mardi le ministre de la Défense Amir Peretz, à qui il devait demander la levée du blocus, prévue comme la libération des soldats dans le cadre de la résolution 1701 qui a permis le cessez-le-feu. Il rencontrera mercredi matin le Premier ministre Ehoud Olmert. Les responsables israéliens ne s'opposent pas formellement à la levée du blocus mais ils affirment qu'ils le maintiendront tant que la frontière entre le Liban et la Syrie ne sera pas complètement sous contrôle, de façon à interrompre les livraisons d'armes destinées au Hezbollah. Israël demande des patrouilles des casques bleus, mais le Liban assure que son armée peut se charger de cette mission. Dans la matinée, le secrétaire général a terminé sa visite au Liban en visitant le siège de la FINUL (Force intérimaire des nations unies au Liban) dans le port de Naqoura. Il a déposé une gerbe à la mémoire des quelque 300 casques bleus morts au Liban depuis le déploiement de la force en 1978, avant de survoler la frontière en hélicoptère, puis de se rendre en Israël. Kofi Annan doit également rencontrer les représentants de l'Autorité palestinienne. Il poursuivra sa tournée dans la région par le Qatar, la Turquie, l'Arabie saoudite, l'Egypte, la Jordanie, la Syrie et l'Iran