La Star Academy Maghreb1 démarreL'équipe de casting de la Star Academy Maghreb1 a débarqué à Casablanca le 31 juillet. Des centaines de candidats marocains se sont rués vers les lieux. Un Palace de la métropole. Reportage. Kaoutar, une jeune fille de 16 ans, a le trac. Après avoir appris il y a une semaine l'arrivée de l'équipe de la Star Ac Maghreb à Casablanca pour un casting, elle ne dort plus le soir. Le Jour J, ce lundi 31 juillet est pour elle une délivrance. Devant la porte de service d'un des hôtels les plus luxueux de la capitale économique, ils sont des milliers, filles et garçons à attendre impatiemment leur tour pour passer le casting et retourner rapidement chez eux. De préférence avec une bonne nouvelle : celle de la sélection. Mais avant d'arriver à cet heureux dénouement, il y a tout un parcours à faire. Le processus à suivre est indiqué étape par étape sur une circulaire remise à l'entrée. Tous les candidats âgés de 18 à 30 ans devaient se pointer à partir de 8 heures. Des barrières, sont installées pour faire entrer les jeunes un par un. «Ce n'est pas un moyen de répression, c'est uniquement pour éviter l'anarchie et pour être mieux organisé», explique un agent de sécurité. L'espace de rassemblement n'est autre que la cour de l'entrée de service dudit hôtel. Une fois la barrière franchie, on leur remet des pancartes avec le nom de Star Academy Maghreb 1. Pour faire fuir le stress, la peur parfois, les candidats se mettent à chantonner les morceaux musicaux préférés. Ils font leur dernier entraînement de la voix. «J'ai peur d'oublier la chanson que j'ai prévue, alors je la répète plusieurs fois pour me rafraîchir la mémoire», déclare Imad, un lycéen de 18 ans. A chacun ses moyens ou plutôt ces tactiques pour se remonter le moral et pour s'auto-encourager. Certains ont même pensé à apporter leur guitare pour s'entraîner à jouer quelques morceaux de leurs compositions de choix. «Je ne me sépare jamais de ma guitare, elle est ma meilleure amie et m'aide souvent à me changer les idées», déclare Khalid, un autre prétendant au titre d'académicien. Très astucieux comme technique. Seulement dans quelques minutes, Khalid doit se défaire de son instrument pour entrer à l'acceuil avec un groupe de candidats. C'est ici où tout se passe. Ils sont accueillis chaleureusement par trois hôtesses tout de bleu vêtues. On les accompagne à l'accueil. Une fois arrivés ils ont à leur disposition un formulaire «application casting phase 1» dûment remplie avec le nom, adresse, profession et numéro de téléphone. Une fois toutes ces indications signalées, la circulaire du casting précise : «On vous attribuera un numéro autocollant que vous devez accrocher sur votre buste, le plus près de votre visage» et ajoute «réservez ce numéro durant toutes les phases du casting, ce numéro est votre identifiant pour la production». Munis de leur numéro, les candidats se dirigent un par un au bureau d'enregistrement. Une équipe féminine, des Libanaises pour la plupart, s'occupe de transférer les données, du formulaire vers le disque dur de leurs ordinateurs portables. Les tracasseries des formulaires et de l'enregistrement ne nécessitent pas plus d'un quart d'heure. Ils s'installent alors sur des chaises dans cette même salle de l'accueil. Rien que quelques minutes supplémentaires et ils seront convoqués pour enregistrer d'abord leurs voix devant des caméras et ensuite passer devant le Jury appelé casteur vocal. En tout, trois casteurs ont été appelés pour juger la qualité des prestations musicales. Il s'agit des artistes Mohamed Derham, Nasser Houary et Ilham Loulidi. «La plupart des candidats ont une préférence pour le chant oriental, alors que les chansons marocaines seront largement favorisées», souligne une productrice souhaitant garder l'anonymat. Certaines candidates ont été déçues, puisqu'elles s'attendaient à plus de souplesse. Rajaa en fait partie. «J'ai misé sur la chanson de Tina Arena, «je t'aime jusqu'à l'impossible», mais malheureusement les chansons en français sont facultatives, il faut absolument que je chante en arabe», souligne-t-elle d'un ton tristounet. Elle est un tant soi peu pessimiste, surtout lorsqu'elle a constaté la qualité de la voix de certaines candidates. Mais si Rajaa dit ne pas avoir beaucoup de chance et semble être pas très confiante, d'autres candidats sont eux plus optimistes. Le cas de Rabii un agent d'assurance. «Je chante depuis que j'avais huit ans, et tous les jours sont pour moi l'occasion de me livrer à ma passion». Une passion que plusieurs candidats entretiennent depuis longtemps. En espérant qu'ils soient pré-selectionnés. Ceux qui ont eu la chance de leur côté devront revenir le lendemain. «Si vous êtes selectionné à cette deuxième phase, vous serez joint par téléphone le mois qui suit pour le casting final qui aura lieu à Tunis les 18 et 23 août».