Les 45000 Marocains, injustement agressés par le régime de l'ancien président algérien Houari Boumediene, multiplient les appels pour dénoncer le banditisme d Etat. L'Association des Marocains Expulsés d Algérie invite énergiquement le ministre des affaires étrangères à se charger du dossier et attire l'attention des Chefs d'Etat européens et les organisations nationales et internationales sur la loi de finances algérienne pour l'année en cours et dont l'article 42 dicte aux services de la propriété foncière de « rayer les noms des propriétés immobilières abandonnées ». Cette décision triviale, visant à légaliser un hold-up d'Etat, traduit une indigence politique avérée et une propension narcissique à se complaire dans l'erreur. Suffit-il d'affubler le vol d'un jargon juridique pour effacer le crime de la mémoire collective algérienne ? Pourtant cinquante ans après le slogan « La valise ou le cercueil » les expressions : « la villa des Belmonte » « Le jardin de villiers » « La ferme de Marcel » sont encore présentes dans les discussions. Il en est de même des propriétés de ceux qui un matin de décembre se sont réveillés avec l'ordre criminel « Donne les clés et sors de la maison ». Les voisins, les amis algériens savent que les maisons n° 344, 345,347 appartiennent respectivement à Kader, Amar, Belaid chassés de l'Algérie le 27.12.1975. avec 45 000 autres innocents. Nul besoin de déclamer « si l Algérie reste le seul pays fidèle au principe de l autodétermination des peuples, je monterai à la tribune des Nations Unies et je prendrai le monde à témoin que l Algérie est restée fidèle au principe de l'autodétermination des peuples » Ce principe a marqué 45 000 innocents au fer rouge seulement parce qu'ils sont nés en Algérie. Que ceux qui ont applaudit le crime aient la délicatesse de se taire. C'est la moindre des politesses.