réalisatrice franco-marocaine Dalila Ennadre s'est éteinte hier à Paris, des suites d'une longue maladie. Père de sa fille, Samir Abdallah a annoncé la triste nouvelle sur sa page Facebook, expliquant que la cinéaste de 53 ans s'est battue pendant deux ans contre la maladie. «Même très malade, elle a continué à faire ce qu'elle aimait le plus», a-t-il affirmé. Réalisatrice engagée, Dalila Ennadre s'est distinguée par le septième art via un premier chef-d'œuvre, «Par la grâce d'Allah», en 1987. Enchaînant les succès, elle sort en 2004 «Des murs et des hommes», récompensé du Grand prix documentaire du Festival du cinéma maghrébin d'Alger, ainsi que du Grand Prix TV2M au Festival international du Film documentaire d'Agadir (FIDADOC). Ce décès intervient alors que Dalila Ennadre terminait son documentaire «Jean Genet, notre père des fleurs», consacré à cet écrivain français inhumé à Larache. «L'immense majorité de ses films a été tournée au Maroc. Elle donnait toujours la parole aux pauvres, aux gens de peu», a déclaré Samir Abdallah au Courrier de l'Atlas, évoquant l'attachement de cette artiste à «sa classe sociale», qui lui donné le pouvoir d'«une vraie conscience de pauvres».